Un grand projet de reconversion des anciennes casernes de Libourne a été présenté mercredi dernier par l’entrepreneur bordelais, la mairie de la ville et l’agence d’architectes 4A.........Détails........
Michel Ohayon, repreneur de plusieurs sites des Galeries Lafayette et plus récemment de l’enseigne de prêt-à-porter Camaïeu, souhaite créer sur place un méga complexe œnotouristique.
Via la Financière immobilière bordelaise, sa holding, Michel Ohayon gère aujourd’hui quelque deux milliards d’euros d’actifs, selon Forbes. Propriétaire d’hôtels de prestige comme le Grand Hôtel Intercontinental de Bordeaux, le Waldorf Astoria de Jérusalem ou le Trianon Palace de Versailles, l’homme d’affaires s’est fait remarquer ces deux dernières années en reprenant 22 Galeries Lafayette en franchise, l’enseigne La Grande Récré et plus récemment la chaîne de magasins de prêt-à-porter Camaïeu.
Alors que la tendance paraît aujourd’hui au commerce digital, ces investissements à contre-courant ont contribué à ce que l’homme soit présenté comme l’un des nouveaux chantres du commerce physique.
Et ce n’est pas l’ambitieux projet présenté ce mercredi 13 janvier à la mairie de Libourne qui viendra démentir ce constat. Car il est cette fois question, dans la ville girondine, de faire des anciennes casernes Lamarque et Proteau de l’Esog (École des sous-officiers de gendarmerie) « le plus grand site œnotouristique d’Europe ».
On parle ici d’un village de 7 hectares sur lequel doit prendre place un centre commercial de 50.000 m2 dédié au vin (avec 150 viticulteurs, cavistes et autres négociants), à la gastronomie, à la mode, au luxe et aux antiquités.
Le site doit ensuite intégrer un musée de plus de 6.000 m2 consacré aux voitures anciennes et à l’art contemporain, ainsi qu’un bel hôtel de luxe (sur le modèle du Grand Hôtel de Bordeaux).
Ont également été évoqués un palais des congrès et un parc de loisirs indoor pour les plus jeunes.
L’idée ne date pas d’hier : la reconversion de ces casernes est envisagée depuis plus de 4 ans. Un premier projet, porté par la Financière Vauban, n’avait pas abouti, et Michel Ohayon avait annoncé mi-2019 son intention de le reprendre. À l’époque, on estimait le montant de l’investissement à 40 millions d’euros mais un an et demi plus tard, aucun chiffre n’a été donné.
Pour présenter son projet, Michel Ohayon était accompagné de Philippe Buisson, maire de Libourne, et de l’architecte Michel Pétuaud-Létang, de l’agence 4A (l’Atelier aquitain d’architectes associés), à laquelle on doit de très nombreux projets de réhabilitation de ce type, en France et un peu partout dans le monde. À Libourne, il s’agira principalement d’aménager deux grandes ailes de 120 mètres de long, lesquelles se déploieront sur deux niveaux.
Michel Ohayon continue donc de croire au commerce physique, mais a souligné que son projet intègrerait une touche de digital avec de la vente à distance, notamment à l’attention des 6 à 8 millions de touristes qu’il espère attirer sur place chaque année, et en particulier des Chinois et des Américains, lesquels pourront se faire expédier facilement leurs achats.
L’entrepreneur a clairement l’ambition d’ouvrir « la plus grande cave du monde ».
Le début de ce chantier libournais est espéré en 2022-2023, en vue d’une livraison en 2024-2025.
L’entrepreneur se dit confiant sur la faisabilité du projet et précise que de nombreux contacts seraient déjà noués avec des locataires potentiels. Il parie en outre sur un redécollage du tourisme à l’issue de la crise sanitaire.
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