lundi 25 janvier 2021

Enrico Macias : «Je n’ai pas fait le deuil de l’Algérie et mon cœur est là-bas »


Le chanteur Enrico Macias est revenu sur son départ d’Algérie en 1963 dans l’émission «Sept à huit» de TF1. «Mon départ d’Algérie a été une grande déchirure. Cela avait été accompagné aussi par la perte d’êtres chers comme mon beau-père, qui était mon maître dans la musique arabo-andalouse, il était un des plus grands représentants de cette musique en Algérie»
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Le chanteur Enrico Macias est revenu sur son départ d’Algérie en 1963 dans l’émission «Sept à huit» de TF1. «Mon départ d’Algérie a été une grande déchirure. Cela avait été accompagné aussi par la perte d’êtres chers comme mon beau-père, qui était mon maître dans la musique arabo-andalouse, il était un des plus grands représentants de cette musique en Algérie», a-t-il dit, en confiant que sa chanson J’ai quitté mon pays, qui deviendra le symbole de l’exil des pieds-noirs, a été composée dans le bateau qui le menait en France avec ses parents et ses grands-parents. 
«L’Algérie, c’est toute mon enfance, avec mes grands-parents, c’est la musique de tonton Raymond, c’est mon histoire d’amour avec Susie (son épouse décédée, ndlr), c’est les premiers élans du cœur», a ajouté Enrico Macias, de son vrai nom Gaston Ghrenassia, avec un pincement au cœur, car, a-t-il ajouté, «il me manque le soleil, les couleurs, les odeurs, les merguez, les brochettes, tout ça me manque bien sûr». 
«Ce n’est pas terminé cette souffrance. Vous savez, c’est comme quand vous perdez quelqu’un et que vous n’avez pas fini son deuil, c’est un petit peu ça. Je n’ai pas fait le deuil de l’Algérie encore», a-t-il insisté.
«Je ne suis jamais retourné en Algérie. J’ai été invité plusieurs fois, puis, plusieurs fois, on a fait marche arrière, pas moi, [mais plutôt] les autorités [algériennes] ou alors à cause de l’influence de certains extrémistes qui me reprochaient d’être trop proche d’Israël», a regretté le chanteur, aujourd’hui âgé de 82 ans. 
«Je vais vous raconter l’histoire exacte : en 1963, j’ai dû partir chanter au Liban. La Ligue arabe, ayant appris que j’étais de confession juive, m’a écrit une lettre me demandant [d’attester] que je n’étais pas juif. 
Je ne pouvais pas faire une chose pareille, renier mes origines. La réaction du monde arabe a été de m’interdire et de brûler mes disques sur la place principale de toutes les capitales arabes», a-t-il expliqué.
«Puis, après, l’espoir est revenu parce que le président Sadate m’a invité en Egypte, il a entraîné avec lui la Jordanie, le Maroc et la Tunisie, sauf l’Algérie», a encore dit le chanteur natif de Constantine. «Ce n’est pas grave, je suis exilé mais mon cœur est toujours en Algérie», a-t-il conclu.
Enrico Macias devra se produire bientôt à Dubaï, aux Emirats arabes unis, où il chantera en arabe et en hébreu, dans le sillage de la normalisation des relations entre cette monarchie du Golfe et Israël.

Source Algérie Patriotique
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