Le pays sud-américain abrite la deuxième communauté juive du continent américain, derrière celle des États-Unis.
Dans ce vieux bâtiment de 32291 pieds carrés situé dans le Barrio Norte de la capitale, le visiteur entre par un chemin pavé qui conduit à une reproduction de l’entrée du camp de concentration d’Auschwitz.
L’exposition retrace les «interdictions quasi absurdes qui visaient (à l’époque) les juifs pour les forcer à émigrer d’Allemagne», jusqu’à la «solution finale», c’est à dire l’élimination systématique des juifs avec la mise en place de camps d’extermination, explique l’historien Bruno Garbari, en charge des contenus du musée.
Au total, quelque six millions de juifs trouvent la mort. Des homosexuels, des Tziganes et des prisonniers politiques périssent aussi dans des camps.
«On ne peut pas expliquer l’Holocauste, sans comprendre comment Hitler est arrivé au pouvoir», ajoute l’expert.
Ecrans tactiles, tables interactives, photos et films mettent en relief les témoignages des survivants des camps.
Centrée sur les survivants qui ont traversé l’Atlantique pour reconstruire leur vie en Argentine, l’exposition souligne également les contradictions du pays sud-américain.
Des milliers de nazis se sont installés en Argentine après la Seconde guerre mondiale, avec la bénédiction du président de l’époque, le général Juan Peron, au pouvoir de 1946 à 1955.
Le pays a aussi accueilli des juifs qui fuyaient les persécutions et les camps d’extermination.
Une partie du musée est consacrée à l’enlèvement du criminel de guerre nazi Adolf Eichmann, le 11 mai 1960, à Buenos Aires par le Mossad. Il sera transféré en secret en Israël, dix jours plus tard.
Un ensemble de 83 objets nazis découverts chez un collectionneur en 2017 à Buenos Aires et remis au Musée de l’Holocauste ne fait finalement pas partie de la collection permanente pour le moment, contrairement à ce qui avait été annoncé.
«Les objets qui seront exposés n’ont pas encore été choisis, ils font l’objet d’une enquête. Une fois que nous aurons un résultat satisfaisant, qui nous indique qu’ils valent la peine (d’être exposés), nous les installerons», a déclaré le directeur du musée Jonathan Karszenbaum.
Source Journal Metro
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