Mariss Jansons n’en était pas à son premier problème cardiaque, puisqu’il a déjà été frappé par un infarctus en pleine représentation de La Bohème, en 1996, à Oslo.
Son père, Arvīds Jansons, est lui-même mort d’une crise cardiaque alors qu’il dirigeait le Hallé Orchestra, à Manchester, en 1984.
Mariss Jansons était venu à Montréal en 2016 avec l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise.
Il avait dirigé la fameuse Symphonie no 7 de Chostakovitch « Leningrad » et le Concerto pour violon en ré majeur de Korngold avec Leonidas Kavakos comme soliste.
Jansons était d’ailleurs un grand interprète de Chostakovitch, dont il avait enregistré toutes les symphonies avec différents orchestres. Cette intégrale est disponible dans un coffret publié par EMI.
Sa version de la Cinquième, avec le Wiener Philarmoniker, est particulièrement saisissante.
À l’occasion de sa venue en 2016, j’avais eu la chance de réaliser une très courte entrevue téléphonique avec lui pour La Presse, que l’on peut lire ici. Au sujet de la Symphonie Leningrad, il disait :
«J’ai vécu là-bas, j’ai bien connu l’atmosphère de cette ville. Bien sûr, je n’ai jamais eu à me battre comme Chostakovitch, qui a eu une vie très difficile, mais quand je dirige sa musique, je me sens immédiatement ramené au pays, à l’époque où j’y ai vécu.
Vous pouvez lier chaque oeuvre de Chostakovitch à la façon dont lui-même a souffert au sein de la société.
Je crois que c’était un génie. Il l’a écrite pendant la guerre, mais cette symphonie n’est pas seulement au sujet de la guerre. Elle nous parle de la lutte entre les forces positives et négatives qui existent en ce monde.»
Source Ludwig Van
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