Les hostilités entre Israël et le mouvement terroriste islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, se poursuivent.
Et les Israéliens Yedidya Harush et Shira, sa femme, ont trouvé un moyen de préserver leur paix spirituelle grâce à la fabrication de bijoux.
Adolescent, Yedidya vivait à Gush Katif, un bloc de 21 colonies juives dans le sud de la bande de Gaza.
Il a été témoin de la destruction de sa maison par une roquette en 2005. Mais peu de temps après la reconstruction de la maison, la famille a été forcée de la quitter dans le cadre du plan de désengagement du Premier ministre d'alors, Ariel Sharon, qui a mis fin à la présence juive dans l'enclave.
Du matériel ramassé et recyclé
C'est alors que la famille de Yedidya, avec des dizaines d'autres, crée Shlomit, un village situé à environ trois kilomètres de la frontière de Gaza et sur lequel sont tombées des centaines de roquettes émanant de Gaza.
Et c'est à Shlomit qu'avec l'aide d'un agent de sécurité local, le couple ramasse des éclats de roquettes, élimine la rouille et la saleté, liment les arêtes vives, coupent les fragments en morceaux portables, puis les plaquent en argent ou en or, et les décorent avec des pierres semi-précieuses.
Ces pièces sont ensuite vendues en ligne, et une grande partie de l'argent récolté est consacré à la construction d'abris anti-bombes dans le sud d'Israël, souvent la cible de tirs de roquettes parties de Gaza.
Collier de roquettes
L'initiative, baptisée Rocket Necklace (Collier de roquettes) a été lancée en 2014, quand Yedidya, qui travaillait pour le Fonds national juif, a été invité à apporter un morceau d’obus à la conférence nationale de l'organisation en tant que cadeau au gouverneur de Californie Jerry Brown.
Comme il était difficile de faire passer des fragments de roquettes à la douane, il a décidé de transformer ces pièces de guerre en objets d'art.
Les premiers produits étaient rouillés, mais ils ont connu un succès phénoménal. L’homme a vendu les 30 pièces qu’il avait apportées pour une petite somme. Une fois rentré chez lui, il a trouvé de nombreuses demandes en provenance des États-Unis, du Canada, d'Israël, d'Australie et de nombreux autres pays.
Une sorte de thérapie
Rien qu'en 2014, le couple a vendu plus de 200 pièces fabriquées à partir de roquettes lancées sur son village lors de l'opération israélienne dans la bande de Gaza lancée la même année.
Désireux d’aller plus loin, le couple a transformé la fabrication de bijoux non seulement en entreprise, mais aussi en thérapie.
C'est pour eux une façon de gérer le stress.
Ils transforment quelque chose de laid et de destructeur en quelque chose de beau, de positif et de constructif. Et ça les rend heureux.
Vous nous aimez, prouvez-le....