dimanche 17 novembre 2019

Dernières lettres d'enfants pendant la Shoah, la nouvelle exposition virtuelle en français de Yad Vashem


A l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfantune nouvelle exposition virtuelle est présentée  sur le site de Yad Vashem en Français......Détails........


"Ma chère maman, je t'écris. Je veux te voir… Tout mon amour à maman et à Sonyush."
Tels sont les derniers mots rédigés par Hersch Paluch, 13 ans, depuis le ghetto de Konskie, en Pologne. Il s’adresse à sa mère Helena, alors en Argentine. Hersch sera emporté par le tourbillon destructeur de la Shoah, sans revoir sa famille.
A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, Yad Vashem présente une nouvelle exposition en ligne : Dernières lettre d’enfants pendant la Shoah. 
Il s’agit de 5 cartes ou lettres, rédigés par des plumes encore fragiles de 7 à 13 ans, à leurs parents ou grands-parents. Des mots naïfs et touchants qui constituent pour l’essentiel un appel à revoir leurs proches. Les 5 jeunes auteurs de ces quelques lignes, cachés ou confiés dans l’espoir d’être sauvés, périront dans la Shoah, loin des leurs.
Ici, Rivka Folkenflick, une fillette de 11 ans, de Borchtchiv, en Pologne. Elle sera arrêtée par des policiers ukrainiens et abattue 5 jours avant son 12è anniversaire : 
"Mère ne sois pas fâchée si j’écris si peu, l’homme n’a pas eu le temps d’attendre", enverra-t-elle à ses parents peu avant sa mort. 
Là, les sœurs Suzan et Lili Klein, nées en 1935 et 1937, déportées avec les Juifs du comitat du Behar, en Hongrie, vers Auschwitz : 
"Cher papa, nous allons bien", seront les derniers mots qu’elles adresseront à leur père. 
En 1941, Edik Tonkonogi a tout juste 7 ans quand ses parents le confient à ses grands-parents à Odessa pour partir en tournée avec leur théâtre. Quelques semaines plus tard, les Allemands envahissent l’Union soviétique. Edik ne reverra jamais son père et sa mère. 
Les dernières lettres qu’il leur envoie sont celles encore hésitantes d’un jeune garçon qui vient d’apprendre à écrire : "Cher papa et maman, Grand-mère et moi allons faire un tour chez tante Maria. Je vous embrasse et vous serre très fort dans mes bras."
Les archives de Yad Vashem regorgent de milliers de lettres personnelles, envoyées par des Juifs – enfants et adultes – à leurs proches et amis, depuis leur domicile, leur cachette, les ghettos et les camps, quand cela leur était possible. 
Des documents manuscrits inestimables qui constituent l’ultime vestige personnel de ces victimes de la Shoah : leur écriture.

Etre un enfant dans la Shoah

Avec l’accession au pouvoir des nazis en Allemagne, les communautés juives sont progressivement soumises à des bouleversements sociaux et familiaux de la plus grande violence. 
Puis, à partir de 1941, hommes, femmes, enfants juifs, seront la cible d’un programme d’extermination délibérée, systématique et totale, dans le cadre duquel près de six millions d’entre eux périront.
Dans cette nouvelle réalité, les enfants perdent progressivement leurs repères pour se retrouver projetés dans un quotidien empreint de privations et de brutalité. 
Les difficultés vont encore s’accentuer pour ceux confinés dans des cachettes exiguës ou confrontés à la faim, au froid, aux infections, envoyés dans des ghettos ou des camps. Quant à ceux, séparés de leurs familles, la survie sans parents va s’avérer encore plus rude.
Chacune des cartes de cette nouvelle exposition permet de reconstruire l’histoire ou le parcours de ces familles décimées par la folie hitlérienne. Elles constituent l’émouvant dernier signe de vie de ceux, encore si frêles, engloutis dans la cruauté nazi. 
Elles rappellent ainsi que la Shoah n’a épargné personne, pas même les plus jeunes de ses victimes. 
Et combien, pour un enfant, outre les atrocités subies sur un plan collectif, la séparation d’avec ses proches s’est avérée difficile.

 Photo 1 – Hersch Paluch

Photo 2 – Edik Tonkonogi

Photo 3 – Rivka Folkenflicj

Photo 4 – Suzan et Lili Klein

Photo 5 – Jacob hijman Marcus

Source Koide9enisrael
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