Dans un communiqué transmis à La Presse canadienne samedi, l’ancien candidat de Saint-Léonard-Saint-Michel a rejeté les accusations d’antisémitisme porté contre lui.
« Je confirme que je ne suis pas antisémite. Au contraire, je milite et je militerai toujours contre toutes formes de racisme incluant l’islamophobie et l’antisémitisme », peut-on lire dans le communiqué.
Hassan Guillet a ajouté qu’il n’avait pas démissionné et qu’il était en train d’étudier toutes les options avec son équipe.
M. Guillet fera le point lors d’une conférence de presse mercredi prochain.
Le Parti libéral du Canada (PLC) avait retiré le droit à Hassan Guillet de le représenter, vendredi, après que le B’nai Brith ait porté à l’attention du parti d’anciennes déclarations que Hassan Guillet aurait faites sur les médias sociaux.
Le PLC avait indiqué que ces commentaires ne concordaient pas avec les valeurs du Parti libéral du Canada.
Selon le B’nai Brith, ces déclarations sont « troublantes et antisémites et anti-israéliennes ».
Le B’nai Brith, qui a fourni des liens vers ces déclarations, a souligné qu’on ne les retrouve plus sur les médias sociaux de M. Guillet.
Dans un des commentaires, daté du 8 juillet 2017, et retransmis par le B’nai Brith, M. Guillet salue la libération, « après neuf mois dans une prison de la Palestine occupée », de Raed Salah qu’il qualifie de « résistant » et de « djihadiste ».
« Nous félicitons le cheikh Salah pour sa libération et sa résistance. […] Nous demandons à Dieu qu’il accélère la libération de tous les prisonniers ainsi que celle de la Mosquée al-Aqsa et de toute la Palestine », écrit-il en arabe.
« M. Guillet a célébré la libération d’un militant proche du mouvement terroriste Hamas », a accusé Michael Mostyn, directeur général du B’nai Brith.
M. Mostyn avait brandi également une entrevue donnée par M. Guillet à Radio Canada International, en espagnol, en décembre 2017, pour commenter la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.
« Un autre motif est son gendre, Jared Kurchner, un juif ultra-orthodoxe et un intégriste, pro-Israël. Pendant les élections, M Trump a dit America First, […] mais maintenant avec son gendre, c’est changé en Israel First », peut-on entendre M. Guillet dire dans cette entrevue.
« Le contrôle juif des gouvernements est une métaphore antisémite classique », déclare M. Mostyn, en entrevue téléphonique.
« Prétendre que des citoyens ont une loyauté double parce qu’ils sont juifs, qu’ils sont loyaux à Israël et au pays dont ils détiennent la citoyenneté est une autre métaphore antisémite classique », ajoute-t-il.
En mai, M. Guillet a obtenu l’investiture libérale dans la circonscription montréalaise de Saint-Léonard-Saint-Michel, traditionnellement représentée par un candidat d’origine italienne, après une chaude lutte.
Source La Presse
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