Dans le petit monde du saut d'obstacles, Max Thirouin (51 ans), cavalier et éleveur à Machault (Seine-et-Marne), est au centre de toutes les discussions depuis dix jours. Ou plutôt Cachemire de Braize (ci-dessus), son ancienne monture, qu'il a vendu il y a peu à un ancien cavalier israélien, qui l'a mis en vente lors d’une mise aux enchères aux Etats-Unis.......Détails........
A New Salem, dans l'Etat de New-York, ce hongre (cheval castré) de 7 ans qui n'avait rapporté que 10 000 euros de gains à son ancien propriétaire, s'est vendu aux enchères...1 million de dollars !
Pour le cavalier seine-et-marnais, qui l'avait cédé au cours de l'été dix fois moins cher, c'est malgré tout une bonne affaire, et surtout une fierté de l'avoir formé.
Tout s'est précipité début juillet pour Max Thirouin. Au Grand Prix de Knokke (Belgique), le cavalier francilien classé 104e mondial s'impose sous le regard d'un ancien cavalier israélien de haut niveau qui joue l'intermédiaire pour Tal Milstein.
Ce propriétaire d'une écurie, reconverti dans la vente de chevaux de concours en Belgique et aux Etats-Unis, traverse ensuite l'Atlantique sur les conseils de son contact pour tester Cachemire de Braize. L'affaire est conclue pour un peu plus de 100 000 euros .
« C'était un peu moins que ce que j'espérais mais on s'est tapé dans la main car il a été très correct avec ma monture, raconte Max Thirouin. J'avais déjà eu plusieurs offres, c'est monnaie courante dans mon métier. Sans cela, d'ailleurs, un cavalier ne peut pas vivre. »
Le Seine-et-Marnais avait fait l'acquisition de son cheval quand il avait 3 ans : « Je l'ai acheté à un éleveur normand (Alexandre Boyer) pour un peu moins de 10 000 euros.
Les amateurs diront que c'est peu, mais à l'époque, c'était un prix correct. Ses qualités naturelles, héritées de son ascendance, m'ont séduit tout de suite. A cet âge, surtout quand ils n'ont jamais sauté avec un cavalier sur le dos, on ne sait rien de leur réaction ni de leur évolution future.
Il avait un tempérament très sensible. J'ai senti qu'il avait besoin de prendre son temps. »
En quatre ans de compétitions, le couple a remporté 35 victoires (sur 90 engagements) pour près de 10 000 euros de gains (9 852,53 euros exactement).
Sachant que l'exploitation d'un cheval coûte environ 10 000 euros par an, le bénéfice final de Max Thirouin s'élève à 70 000 euros. « Je suis surtout très satisfait de l'avoir bien élevé », précise le Francilien dont le téléphone n'arrête pas de sonner.
« Un million de dollars, c'est presque un peu délirant, s'étonne de son côté Alexandre Boyer, le premier propriétaire de Cachemire de Braize.
J'espère pour lui que c'est le début d'une grande carrière avec un grand cavalier, et pas la lubie d'un milliardaire qui voudrait en faire le joujou de ses enfants. C'est en tout cas une belle vitrine pour l'élevage français. »
Source Le Parisien & Koide9enisrael
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