jeudi 4 avril 2019

France: Une attaque terroriste qui visait une école a été déjouée


Deux hommes qui comptaient s'en prendre à des classes d'enfants et à un policier ont été interpellés en Seine-et-Marne et à Paris.......Détails.........



Des suspects au profil incertain et des cibles symboliques, une école, un policier, chères à la propagande de Daesh. 
L'un des derniers coups de filet de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) démontre une nouvelle fois le danger du terrorisme «endogène», où les idéaux mortifères de Daesh inspirent des terroristes en puissance. 
Lundi 25 mars, trois jours après l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Paris pour un projet d'action violente, des policiers de la DGSI ont ainsi interpellé deux individus, en Seine-et-Marne et à Paris.
Le premier, principal suspect, né en 1998 comme son complice présumé, était inscrit au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) et suivi par la DGSI. 
De source proche de l'enquête, aucun projet précis n'a été découvert mais l'homme a conçu et évoqué des projets contre une école ou un policier. 
Le second individu est soupçonné d'avoir voulu l'aider à réaliser ces attaques.
Le principal suspect est décrit comme un homme présentant «de très importants troubles psychologiques et une très grande instabilité». 
Dans le contexte d'alerte terroriste maximale, c'est ce profil instable mais aussi sa détermination affichée de passer à l'acte qui ont justifié une double interpellation rapide. 
À l'issue de leur garde à vue, les deux hommes ont été déférés et présentés à un juge d'instruction dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 29 mars. 
Le parquet de Paris précise qu'ils ont été mis en examen du chef d'«association de malfaiteurs terroriste criminelle» et placés en détention provisoire.
De source proche du dossier, les deux hommes ne fréquentaient pas la mouvance islamiste radicale. 
Mais le «cerveau» seine-et-marnais de l'opération aurait été séduit par cette mouvance, ce qui aurait justifié son inscription au FSPRT. 
Après les «routards du djihad» dans les années 1990, on aurait ainsi affaire à des «zonards du terrorisme», tout aussi redoutables que des djihadistes endurcis. 
Car les cibles désignées sont, quant à elles, directement puisées dans la propagande de Daesh. 
Une école tout d'abord, la crainte des services antiterroristes depuis des années. Mais un objectif comme un autre pour les islamistes. 
En 2004, un groupe de combattants tchétchènes avaient pris en otages quelque 1.000 enfants et adultes dans une école de Beslan (Ossétie du Nord), aboutissant à un massacre à l'issue d'une intervention controversée de l'armée russe.
On se souvient, en France, des enfants tués en 2012 par Mohamed Merah devant une école juive de Toulouse. 
Fin 2015, après les attentats du 13 novembre, l'État islamique s'en prenait à l'école de la République et appelait à tuer «les professeurs qui enseignent la laïcité aux enfants». 
Des mots qui inspirent les fanatiques. 
En décembre dernier, à Montargis, un homme de 21 ans a ainsi été condamné pour apologie du terrorisme. 
Il avait adressé des lettres anonymes à des crèches et des écoles dans lesquelles il menaçait: «Inch Allah, si Dieu le veut, je mourrai en martyr dans votre école, moi soldat, je veux mourir pour la cause d'Allah qui est la cause la plus noble de la terre.»
La seconde cible visée par l'homme interpellé le 25 mars est tout aussi symbolique. 
Le fait de préparer l'attaque d'un policier rappelle l'attentat perpétré par Larossi Abballa le 13 juin 2016 à Magnanville, dans les Yvelines.

Source Le Figaro
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