Israël : une économie qui présente de bons indicateurs économiques
Après avoir vécu une situation économique très délicate dans les années 1980, avec un taux d’inflation qui avait dépassé 300 % en 1984 et 1985, Israël connait un spectaculaire développement économique depuis les années 1990.
Israël a longtemps été perçu comme un pays en développement mais, depuis les années 2 000, le pays est membre de l’OCDE (le « club des pays riches ») et son PIB par habitant est désormais comparable à celui de l’Espagne ou de la Corée du Sud, ce qui fait du pays le 37ème plus riche du monde selon cet indicateur.
Ces dernières années, les indicateurs économiques d’Israël étaient particulièrement favorables : la croissance a été supérieure à 3 % par an depuis 2015 et l’inflation inférieure à 5 %.
De plus, le taux de chômage est d’environ 4 %, le compte courant largement excédentaire, le déficit public d’environ 2 % du PIB et la dette publique rapportée au PIB est en baisse constante.
Comparé aux autres pays développés, notamment à l’Europe et au Japon, Israël fait figure d’incontestable réussite.
Le compte courant regroupe à la fois la balance commerciale (exportations moins importations de biens), la balance des services ainsi que les transferts d’argent entre pays (rapatriement de profits ou de salaires perçus à l’étranger par exemple).
C’est un indicateur plus global que la simple balance commerciale qui donne une meilleure vision des échanges d’un pays.
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Cette forte croissance est notamment due à la très bonne formation de la population et à un niveau technologique élevé qui permet au pays d’exporter des produits de grande qualité et de développer un tissu dense d’entreprises innovantes. En effet, Israël consacre plus de 4 % de son PIB à la recherche-développement, comparé à un peu plus de 2 % en France et 2,7 % aux États-Unis.
Des faiblesses géopolitiques et sociales
Cependant, l’économie israélienne reste vulnérable à l’instabilité régionale. En effet, en cas d’amplification des conflits au Proche-Orient, Israël pourrait devoir consacrer des sommes croissantes à l’armée et à la défense, et les investisseurs pourraient se détourner du pays s’ils jugent que la sécurité y est compromise.
Sur le plan intérieur, le pays souffre de fortes inégalités, le développement économique ayant permis l’enrichissement des plus aisés mais la hausse du coût de la vie et des prix de l’immobilier ont aggravé la situation des plus vulnérables.
Avec un coefficient de Gini de 0,34 (chiffre de l’OCDE pour 2017), Israël est un des pays développés les plus inégalitaires. En France, ce coefficient est de 0,29, la moyenne des pays développés se situe autour de 0,3.
De la même façon, le taux de pauvreté est élevé en Israël, à 17,9 % (chiffres de l’OCDE pour 2017), soit légèrement plus qu’aux États-Unis (17,8 %) et bien plus qu’en France (8,3 %) et qu’en Islande, pays le plus égalitaire (5,8 %).
Le taux de pauvreté utilisé ici est calculé à partir d’un seuil à 50 %. C’est-à-dire que 17,9 % des Israéliens ont un revenu inférieur à 50 % du revenu médian de la population totale.
Le seuil de pauvreté est parfois calculé à partir d’un seuil à 60 % du revenu médian.
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