«Que son âme soit liée au faisceau des vivants », peut-on lire sur des stèles du XVIIIe siècle du cimetière juif transrhénan de Mackenheim. Les profanations de cimetières juifs en Alsace se sont multipliées ces dernières années et, ces derniers mois, la profanation du cimetière juif de Quatzenheimen en février, deux mois après celui de Herrlisheim en est un douloureux symbole.
Un antisémitisme qui se lit aussi en dehors des cimetières, sur la permanence d’un député à Schiltigheim, sur un centre d’accueil pour demandeurs d’asile à Strasbourg ou, plus près de chez nous l’année dernière, des tags anti-migrants et des croix gammées trouvés sur les murs de la mairie d’Elsenheim ou du club house de Muttersholtz.
Dans son rapport publié en 2018, la commission nationale consultative des droits de l’Homme note une stabilisation de l’indice de tolérance et confirme la tendance à la baisse globale des actes racistes ayant fait l’objet d’un signalement aux forces de police et de gendarmerie.
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Malgré cette tendance positive, le niveau du racisme en France reste inquiétant. Si la norme sociale antiraciste s’est imposée en France, les préjugés persistent, en témoigne l’augmentation de 74 % des actes antisémites en 2018.La lutte contre toutes ces formes de rejet repose avant tout sur la déconstruction des préjugés et des idées préconçues.
Le rôle de l’action publique, et plus largement la mobilisation de l’ensemble de la société, est déterminant pour promouvoir le vivre et le faire ensemble.
C’est dans cette idée que la section cinéma de la MJC propose, en partenariat avec la section locale de l’Union nationale des combattants (UNC), lundi prochain 22 avril à 20 heures, une soirée-débat sur la thématique du devoir de mémoire.
La projection du film Les témoins de Lendsdorf , d’Amichai Greenberg, sera suivi d’un échange avec la participation de Christophe Woehrle, historien et écrivain ainsi que de bénévoles de la Licra du Bas-Rhin.
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