lundi 7 janvier 2019

Lucien Hérard, combattant de la culture bourguignonne et sauveur de Juifs


Lucien Hérard naît le 18 octobre 1898 à Moulins-Engilbert, aux portes du Morvan nivernais. Son père, chef cuisinier à l’hôtel d’Allier, s’installe à Château-Chinon. Là, il découvre son environnement et la nature humaine, partagée entre « les rouges laïques et les blancs, piliers de sacristie ».......Détails........



Il raconte souvent l’histoire de cette institutrice entrant à l’église et fustigée par le prêtre comme « fille de Satan ». C’était après la loi de séparation des Églises et de l’État, opposant partout républicains et conservateurs, comme à Dijon où le maire Henri Barabant débaptise dix-neuf rues et places au nom de saints pour des appellations laïques.
Élève à l’école normale d’instituteurs de Dijon à 16 ans, il y reviendra comme professeur d’histoire jusqu’à sa retraite, après avoir enseigné à celle de Besançon et avoir été formé par Albert Mathiez, professeur à la faculté de Dijon, dont les idées socialistes vont le marquer. 
Enthousiasmé par la révolution russe, il entre au Parti communiste français à 23 ans, mais la dictature stalinienne le révulse : en 1928, c’est le divorce. Il adhère un temps à la Section française de l’internationale ouvrière (SFIO), puis à la Gauche révolutionnaire (GR), avant de créer, en 1938, le Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP). 
Il participe à l’accueil des réfugiés espagnols après la victoire de Franco. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté comme membre du PSOP. Relaxé, il reprend ses cours à l’école normale de Dijon. 
Il est de nouveau arrêté pour avoir sauvé des Juifs, échappe au peloton d’exécution et recouvre la liberté à l’été 1944.
Lucien Hérard, le pacifiste convaincu, délaisse alors la politique, rejoint le comité régional des affaires culturelles et fonde la revue Vivre en Bourgogne. 
En 1969, il est élu président de l’académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon. 
En 1976, il fonde la Société des auteurs de Bourgogne. Décoré de la Légion d’honneur par François Mitterrand pour ses récits sur le Morvan et l’ensemble de son œuvre, Lucien Hérard meurt le 4 novembre 1993.


Source Bien Public
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