lundi 4 septembre 2017

Dossier : Une sculpture d'un pharaon retrouvée en Israël confirme un épisode de la Bible

 
 

Après de longues recherches, des archéologues ont constaté que la tête de la sculpture d'un pharaon inconnu, découverte en 1995 sur le site historique de Tell Hazor, en Israël, confirmait l'histoire biblique de la prise de cette ville par Josué fils de Noun, au 13e siècle avant notre ère.......Détails........



Après de longues recherches, des archéologues ont constaté que la tête de la sculpture d'un pharaon inconnu, découverte en 1995 sur le site historique de Tell Hazor, en Israël, confirmait l'histoire biblique de la prise de cette ville par Josué fils de Noun (Yoshua Bin Noun), au 13e siècle avant notre ère.
La tête d'argile de la sculpture d'un pharaon inconnu retrouvée en 1995 dans la ville israélienne de Tell Hazor, confirme, selon les archéologues, l'histoire biblique de Josué qui décrit la confrontation entre le peuple hébreu et un roi de Canaan, informe Live Science.
La sculpture en question a été faite il y a environ 4.300 ans et remonte probablement à la Ve dynastie égyptienne, supposent les égyptologues Dimitri Laboury et Simon Connor.
Pourtant, ils précisent que certaines questions restent ouvertes: quel est le nom de ce pharaon ? Pourquoi la sculpture a été transportée à Hazor ? Et pourquoi a-t-elle survécu pendant un millénaire avant d'être détruite il y a environ 3.300 ans ?


​Selon eux, la sculpture a été brisée lors de la prise de la ville de Hazor par les tribus d'Israël dirigées par Josué fils de Noun ce qui est décrit dans le 11e chapitre du livre de Josué.
«En ce temps-là, Josué revint et s'empara de Haçor dont il tua le roi d'un coup d'épée. Haçor était jadis la capitale de tous ces royaumes. On passa aussi au fil de l'épée tout ce qui s'y trouvait de vivant, en vertu de l'anathème. On n'y laissa pas âme qui vive et Haçor fut livrée au feu.» (Livre de Josué 11.10-11)
«Les fissures indiquent que le nez a été brisé et la tête a été détachée avant que la sculpture ne soit détruite […]. Il est intéressant de noter qu'aucune autre partie de la statue, à laquelle la tête appartenait, n'a été retrouvée sur le site», expliquent les scientifiques.
En 2013, des archéologues ont découvert à Tell Hazor des fragments du Sphinx égyptien avec des inscriptions consacrées au pharaon Mykérinos (IVe dynastie), qui régnait entre 2.490 et 2.473 avant notre ère.
Petit rappel  concernant Yoshua Bin Noun:

Yoshua Bin Noun, Josué le fils de Noun, est un membre de la Tribu d'Éphraïm. Il est né en Égypte à l'époque de l'esclavage des Hébreux. Il est témoin de la sortie d'Égypte des Israélites sous la direction de Moïse. Il se distingue en tant que commandant militaire lorsque les tribus d'Israël sont attaquées par le peuple d'Amalek à Réphidim. (Exode 17:8-16).
Il assiste Moïse et l'accompagne dans l'ascension d'une partie du Mont Sinaï pour recevoir les dix commandements (Exode 32:17). Il fait également partie des douze explorateurs que Moïse envoie en éclaireurs dans le pays de Canaan. C'est à cette occasion que, précédemment nommé Osée, il devient Josué (Livre des Nombres 13:16, 17). Seuls Caleb et Josué rapporteront des nouvelles encourageantes dans leur rapport auprès du peuple. Ils seront donc les seuls de cette génération à entrer sur la terre promise après que le peuple eut erré quarante ans dans le désert.
Avant de mourir sur la rive orientale du Jourdain, Moïse désigne Josué comme son successeur pour franchir le fleuve, conduire le peuple et lui permettre de conquérir le pays de Canaan.
La conquête du pays de Canaan est décrite dans le Livre de Josué. Dieu encourage Josué à être fort et à s'appuyer sur les lois de la Torah pour conduire le peuple.
Josué obtient l'appui des deux tribus et demie (Tribu de Ruben, Tribu de Gad et la moitié de la Tribu de Manassé) qui se sont installées à l'Est du Jourdain pour aider les autres tribus israélites à conquérir le pays.

Le premier obstacle est le fleuve du Jourdain. Josué fait avancer l'Arche d'alliance portée par les prêtres cohanim devant le peuple.
Le fleuve interrompt miraculeusement son cours et permet la traversée des conquérants israélites. Josué érige alors un monument constitué de douze pierres sur la rive ouest à Guilgal. Guilgal constituera la base depuis laquelle toute la conquête sera menée.
Josué fait circoncire tous les hommes israélites nés dans le désert et qui n'avaient pas pu y être circoncis, afin de célébrer Pessah, la commémoration de la sortie d'Égypte.
L'ancienne ville de Jéricho est la première conquête des Israélites sous la direction de Josué. Il y envoie des espions. Le récit raconte comment les murailles de la ville s'effondrent après que les prêtres eurent tourné 7 fois pendant 7 jours autour de la ville en sonnant du schofar.
La ville est rasée et une malédiction est prononcée contre tout ce qui existait à Jéricho. Tous les habitants sont tués, à l'exception de la famille de Rahab qui avait abrité les espions israélites.
Les troupes de Josué subissent un revers dans la ville de Aï. La faute est mise sur la personne de Akân qui est puni pour avoir subtilisé des biens voués à être détruits à Jéricho. Josué se rend alors maître de Aï (la stratégie militaire utilisée consiste en une attaque surprise sur deux fronts), ce qui lui ouvre la route des montagnes à l'ouest de Jéricho. Josué lit les bénédictions et les malédictions au peuple, sur le Mont Garizim et le Mont Ebal.
Devant la peur inspirée dans la région par le prestige des victoires militaires contre Jéricho et Aï, les Gabaonites parviennent à obtenir par la ruse un traité de paix avec Josué.
Ils seront utilisés dans le service du tabernacle. Apprenant cette alliance, cinq rois amorites (des villes de Jérusalem, Lakish, Eglon, Hébron et Yarmouth) décident d'attaquer ensemble la ville de Gabaon pour la punir. Les troupes de Josué, liées aux Gabaonites par le traité de paix, mettent en déroute les armées amorites sur lesquelles Dieu fait tomber des grêlons. Afin d'anéantir totalement ces armées, Josué s'écrie:
Josué fait condamner l'entrée de la grotte où les cinq rois amorites se sont réfugiés. Puis après avoir vaincu les fuyards, il fait rouvrir la grotte, humilier les cinq rois par les chefs de tribus israélites puis il les fait pendre à cinq arbres jusqu'au soir.
La conquête continue pendant plusieurs années toujours plus à l'ouest jusqu'à Gaza et au nord jusqu'à la côte phénicienne.
Après la conquête de la quasi-totalité du pays de Canaan, Josué administre l'installation des tribus et le partage du territoire.
Il commence par les tribus de Juda, d'Éphraïm et de Manassé. Caleb obtient la ville de Hébron.
L'arche d'alliance est déplacée de Guilgal où elle était depuis la traversée du Jourdain, à Silo (elle ne sera déplacée à nouveau qu'après la conquête de Jérusalem par le roi David).
Josué crée des cités-refuges pour les Lévites. Il reçoit lui-même la ville de Timnath-serah. Les deux tribus de Gad et Ruben et la demie tribu de Manassé retournent sur leurs terres à l'est du Jourdain.
À la fin de sa vie, Josué convoque les anciens et les chefs de tribus israélites. Il les exhorte de ne pas fraterniser avec la population locale. Il demande publiquement au peuple de rester fidèle à Dieu qui s'est tant de fois manifesté à eux. Josué meurt à l'âge de 110 ans (bibliquement) et est enterré à Timna-serah.
Petit rappel concernant Tel Hazor :

Tell Hazor est situé sur le site de l'ancien Hazor, dont les restes archéologiques sont parmi les plus grands et riches de l'Israël moderne.
Hazor était une ville située dans le nord de la Galilée, au nord du lac de Tibériade, entre Ramah et Qadesh, sur un terrain élevé dominant le lac Merom (lac Semechonite de l'antiquité) dans la vallée de la Houla.
En 2005 les restes de Hazor ont été ajoutés à la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO ex-aequo avec deux autres tels bibliques : Megiddo et Beer Sheva.
En juillet 2013, la découverte des pattes d'un sphinx égyptien dédié au pharaon Mykérinos suscite la perplexité des spécialistes.
Dans des listes qui établissent les villes conquises par un pharaon (ou parfois sous son emprise), on retrouve Hazor pour la première fois dans la liste de Toutmosis III.
Pendant son règne, la ville est également citée pour un envoi de bière. La liste d'Amenhotep II cite également Hazor, qui apparaît pour la dernière fois dans celle de Seti I.
Les lettres d'El-Amarna sont les principales sources textuelles dont nous disposons pour la ville du Bronze récent.
Le dirigeant de la ville y dispose d'un titre plus élevé que les autres cités cananéennes.
Le roi d'Hazor semble diriger plus que sa seule cité, il est accusé devant le pharaon par les rois d'autres cités (Astharoth et Tyr) de leur avoir pris des villes, ainsi que de pactiser avec les Apirous.
Des ambassadeurs du roi Hammurabi de Babylone ont effectué un long séjour à Hazor.
Celle-ci est mentionnée parmi d'autres grandes villes comme Yamhad et Qatna qui sont sur la route commerciale entre Babylone et Hazor. Une lettre de Shamsi-Ada, roi d'Assyrie, à son fils Yasmah-Adad, roi de Mari, évoque le roi Yabni-Hadad avec les 4 rois d'Amurru.
Ibni-Adad est mentionné plusieurs fois dans ces lettres, il est possible que ce soit un nom dynastique qui corresponde à l'appellation Yabin du livre des Juges dans la Bible.
Enfin la ville est mentionnée en rapport avec des commandes d'étain en quantité importante ce qui confirme son importance parmi les centres de commerce majeurs du croissant fertile.
Des lettres à destination de Mari sont également trouvées à Hazor, commentant le commerce avec cette ville et témoignant de larges échanges, dont de textiles.
Hazor est mentionnée 18 fois dans la Bible.
D'abord dans le livre de Josué, elle est présentée comme étant « autrefois la tête de tous ces royaumes », ce qui correspond tout à fait à la ville du Bronze Moyen et éventuellement du Bronze récent.
Son roi Yabin, dont le nom semble correspondre à celui cité dans les archives de Mari, rassemble une coalition pour s'opposer à l'armée dirigée par Josué. Hazor est alors vaincue et brûlée.
Selon la Bible, Hazor est l'une des trois seules villes qui ont été détruites par Josué, les deux autres sont Jéricho et Ai.
Ensuite le livre des Juges raconte une victoire progressive sous la direction de Déborah des Israélites sur Jabin, roi de Hazor, qui amènera à une deuxième destruction de la ville.
Dans le livre des Rois, la ville est citée parmi les villes aménagées par Salomon, avec Guézer et Megiddo, ce qui alimentera la longue controverse sur le Xe siècle av. J.-C. et la monarchie.
En 2 Roi 15.29, la bible raconte la prise de la ville par Tiglath-Pilser III, roi d'Assyrie.
La ville pourrait également marquer les traces du grand tremblement de terre mentionné dans les livres d'Amos (1:2) et d'Isaïe (2:19, 21).
Le site archéologique fut identifié pour la première comme la Hazor biblique par J.L. Porter en 1875.
En 1926, John Garstang est le premier à y entreprendre des fouilles archéologiques.
Depuis, il y a eu plusieurs campagnes de fouilles archéologiques, commençant par celle financée par James Armand de Rothschild et dirigée par Y. Yadin, entre 1955 et 1958.
Plusieurs archéologues israéliens renommés ont participé à cette campagne, comme Y. Aharoni, M. et T. Dothan, R. Amiran et E. Stern. La campagne de fouilles reprendra en 1968, toujours sous la direction de Yadin, avec A. Ben-Tor et Y. Shiloh. Les résultats sont publiés en cinq volumes par l'Israel Exploration Society.
Les fouilles ont repris depuis 1990 sous la direction d'Amon Ben-Tor.
Le tell se trouve à un emplacement stratégique au nord d'Israël, à 15 kilomètres au nord du lac de Galilée.
Il contrôle la passe de la route menant vers le nord. Il se compose d'une grande colline d'une surface de 12 hectares, la ville basse, surmontée d'une autre plus petite un peu plus haute, la ville haute.
La ville haute est occupée depuis le Bronze ancien jusqu'à la destruction de la ville au VIIIe siècle av. J.-C.. Seules quelques traces d'occupations subsistent après cette date.
La cité cananéenne est fortifiée depuis le Bronze Moyen II (~Années -1800) jusqu'à sa destruction à la fin du Bronze récent (au XIIIe siècle av. J.-C.). La ville israélite sera fortifiée au Fer II (~Xe siècle av. J.-C.) et le restera jusqu'à sa destruction au VIIe siècle av. J.-C..
Pendant la période cananéenne, Hazor est d'une taille impressionnante, une grande surface est occupée en dessous de la ville haute, la cité s'étend sur 80 hectares.
C'est la plus grande ville de Canaan, avec une population estimée à au moins 20 000 habitants. La ville basse est entourée d'un immense rempart fait principalement de terre surélevée.
Elle commence au Bronze Moyen II, XIIIe siècle av. J.-C. et est détruite définitivement au XIIIe siècle av. J.-C..
La strate XXI est construite sur du sol vierge, on y trouve quelques constructions et des poteries datées du Bronze Ancien II.
La strate XX est typique du bronze ancien IIIA, avec ce que l'on appelle des poteries de style Khirbet Kerak.
La strate XIX est dire post-Khirbet Kerak.
On trouve peu de traces du Bronze Moyen I, il semble y avoir un gap à ce moment, qui constitue la strate XVIII.
Quelques restes du Bronze Moyen II amèneront cependant à rajouter à la stratigraphie une strate pre-XVII.
La strate XVII au début du XVIIIe siècle, voit l'essor de la ville, nous sommes alors au début du Bronze Moyen IIB. C'est la ville imposante citée dans les archives de Mari.
On y trouve un grand palace (qui continuera d'être utilisé par la strate suivante). Un mur massif entoure la partie intérieure de la ville haute.
Cette strate correspond à la strate 4 de la ville basse, construite sur du sol vierge. C'est le début de la très grande ville. On y trouve une jarre marquée d'une inscription en akkadien.
La strate XVI, au Bronze Moyen IIC voit l'apparition d'un temple royal adjoint au palais.
C'est la strate 3 de la ville basse, on trouve sous presque toutes les maisons de nombreuses jarres avec des cadavres d'enfants.
Il pourrait s'agir de sacrifices comme on l'a tout d'abord suggéré, bien que Yadin le trouve improbable à cause du très grand nombre d'enfants retrouvés (plusieurs par famille).
Il préfère attribuer ces morts à une épidémie. Dans les jarres se trouvent également des scarabées correspondant à la période des Hyksos en Égypte.
Toute la ville est détruite par conflagration à la toute fin du Bronze Moyen (~1550 av. J-C.).
Cette destruction fut d'abord attribuée aux Hyksos en fuite, mais il n'y a aucune preuve que les poursuivants égyptiens aient dépassé Sharuhen12et soient montés si loin au nord et il est improbable que les Hyksos en fuite se soient attaqués à une ville de cette taille.
Le temple de la strate XVI est reconstruit pendant la période de la strate XV, au Bronze récent I. Une entrée faite d'imposants orthostats y est rajoutée. On est alors à la strate 2 de la ville basse, qui représente le summum de la culture cananéenne d'Hazor. Yadin pense que la ville est contemporaine de Toutmosis III.
La strate XIV est celle de la période des lettres d'el-Amarna. Le souverain de la ville est Abdi-Tischri. On y retrouve des poteries mycéniennes MP IIIA typiques du Bronze récent IIA.
Le temple de la strate précédente est laissé en ruine, mais plusieurs installations cultuelles sont construites autour. Dans la strate 1b de la ville basse on trouve de nombreux ateliers d'artisans, dont deux fabriques de potier, associées à un temple.
Deux masques, probablement utilisés lors de cérémonies sont retrouvés. Ainsi qu'un étendard en bronze recouvert d'argent, à l'effigie d'une déesse accompagnée de deux serpents. La ville est à nouveau détruite, peut-être par Séti I13,14.
Dans la strate XIII, (Bronze récent IIB) il y a peu de nouvelles constructions ; les ruines de la strate XIV sont réutilisées, on trouve beaucoup de maisons avec le plancher surélevé.
Des statues égyptiennes sont retrouvées, peut-être amenées lors d'un vague d'egyptianisation après la conquête de Seti I15.
À la fin du XIIIe siècle, la ville est abandonnée et détruite, les statues sont défigurées et décapitées. Y. Yadin, puis A. Ben-Tor attribuent cette destruction aux israélites.
Pendant ll'age de fer (~1200-1000), la ville n'est presque pas occupée. La strate XII présente de faibles traces d'occupations : des silos, des fondations pour des tentes, une population semi-nomade.
Les poteries sont typiques de ce que l'on peut trouver à cette période dans les pauvres installations des israélites en Haute-Galilée. La situation est semblable à celle que l'on peut trouver à Megiddo VIIA et Tel-Dan VI-V16.
Quelques traces d'installation permanente des israélites apparaissent dans la strate XI.
Le fer II (~1000) voit l'apparition de la première vraie ville israélite. La strate X voit apparaître un mur à casemate qui entoure toute la ville (double muraille séparée par des chambres), d'une citadelle et d'un portail monumental à trois chambres.
La ville n'occupe que la moitié de la ville haute. Pour des raisons stratigraphiques, Yadin est persuadé d'y voir la ville de Salomon. Cela l'amènera à chercher et à trouver des constructions similaires, en particulier le portail à Gezer et Megiddo (VA-IVB).
Cette découverte est contestée par I. Finkelstein et sa basse chronologie, qui préfère y voir la ville des Omrides.
Les constructions de la strate IX sont de relativement moins bonne qualité.
La strate VIII présente une intense phase de construction, dont un large bâtiment triparti à piliers, bâtiment d'entrepôt commercial que l'on retrouve sur plusieurs routes stratégiques et dont l'une des utilisations pourrait être de prélever des taxes d'import et ainsi marquer les frontières de l'état d'Israël à cette époque.
Une autre citadelle est construite au-dessus de la précédente avec de nombreux bâtiments administratifs, ainsi qu'une nouvelle entrée monumentale, à deux chambres. Cette ville occupe toute la partie haute. Il s'agit, d'après Yadin et Ben-Tor, de la ville de l'époque des Omrides.
Durant la période de la strate numéro VII, l'entrepôt est toujours utilisé, son sol est relevé.
La strate VI est détruite par un tremblement de terre, probablement à l'époque de Jéroboam II. Yadin affirme qu'il pourrait s'agir du tremblement de terre dont parle le prophète Amos.
Cette strate est reconstruite pendant la strate V. La citadelle est améliorée. De larges défenses (dont un solide inset-offset wall) sont construites face au nord, demandant parfois la destruction de bâtiments. La ville est finalement détruite par Teglath-Phalasar III en -735.
C'est la destruction finale de la ville d'Hazor.
Quelques maigres constructions se trouvent encore en IV, probablement par des israélites revenus sur le site.
En III se trouve une citadelle assyrienne.
En II la période perse et I hellénistique.
La culture retrouvée à Hazor présente beaucoup de similitudes avec celles situées plus au nord.
Ainsi les temples sont-ils semblables à ceux d'Ebla et d'Alalakh, en particulier les orthostats en forme de lions. Le palais présente aussi de nombreux traits communs avec celui d'Alalakh.
L'une des plus importantes découvertes à Hazor est un ensemble de stèles, l'une d'elles présentant deux mains tendues vers le ciel, surmontées d'un croissant de lune.
Ces symboles présentent de nombreux parallèles avec d'autres liés au culte de Ba'al Hammon et de Tanit, en particulier à Carthage.
Ces parallèles avec le monde punique se trouvent également dans les masques en terre et l'étendard représentant une déesse tenant deux serpents surmontée elle aussi d'un croissant de lune.
Les masques permettent d'établir les parallèles entre les cultes du Moyen-Orient, les cultes puniques et ceux de Sparte.
La Bible mentionne deux destructions d'Hazor par les Israélites. D'abord pendant la conquête de Josué (Josué 11), ensuite sous la direction de Déborah (Juges 4).
Y. Yadin pensait que la destruction finale de la ville cananéenne était la seule qui eut lieu, celle de Déborah étant une reprise de la même histoire racontée une seconde fois.
D'autres ont pensé que les deux histoires ont été inversées. Il s'agit dans tous les cas d'une vision de l'histoire propre à l'archéologie biblique de la moitié du XXe siècle, qui visait à vérifier dans l'archéologie les récits bibliques, en parallèle avec la fondation de l'État d'Israël.
L'égyptologue Kenneth Anderson Kitchen propose en 2003 une opinion semblable, réduisant de plusieurs centaines d'années l'histoire du livre des Juges.
J. Bimson a proposé une autre version qu'il estime plus fidèle au récit biblique, dans laquelle la cité de la strate XVI serait détruite par la campagne de Josué et la destruction finale de la strate XIII serait celle du livre des Juges.
Une ligne dite minimaliste, dans la lignée de l'école de Stockholm, refuse toute historicité au récit biblique.
Plus récemment Ben-Tor a défendu que la destruction de la dernière cité cananéenne est bien due aux Israélites de la stèle de Merenptah.
Yadin a proposé pour plusieurs raisons archéologiques que la strate X est celle de Salomon.
Ceci est discuté par I. Finkelstein qui défend sa basse chronologie. Pour lui il s'agirait de la ville du roi biblique Achab24. Ben-Tor a montré les problèmes que cette vision représente. Depuis Ben-Tor et Ben-Ami ont réécrit sur le sujet26,16. D'après Amihai Mazar,
« les trois strates principales ont été datées des Xe et IXe siècle av. J.-C. Avec sa porte à triple tenaille, la strate X daterait du règne de Salomon, la strate IX de l'époque entre Salomon et Achab, et la strate VIII de la dynastie omride, après Achab.
Quatre strates supplémentaires sont attribuées à la centaine d'années séparant la fin de la dynastie omride de la conquête assyrienne.
Cet ensemble constitue la meilleure stratigraphie de l'âge du fer au Nord d'Israël.
De nouvelles fouilles, effectuées ces quinze dernières années par Amnon Ben-Tor, de l'université de Jérusalem, corroborent ce schéma de Yadin. »
Source Sputnik News Wikipedia et koide9enisrael
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