Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi l'envoi d'un émissaire au Caire pour trouver une «solution» après la condamnation de l'Egypte à payer 1,76 milliard de dollars (1,61 md d'euros) d'indemnités à la Compagnie d'électricité d'Israël (CEI)...
«J'ai convenu lundi avec le gouvernement égyptien de l'envoi d'un émissaire spécial au Caire afin de trouver une solution au défi qui est apparu», a affirmé M. Netanyahu, dont les propos lors d'une réunion de la commission de l'Economie du Parlement, ont été diffusés par la radio publique.
«Je crois que l'on trouvera une solution car il y va des intérêts stratégiques des deux pays», a ajouté M. Netanyahu, qui est également ministre de l'Economie.
Il faisait allusion à la volonté d'Israël de fournir du gaz naturel à l'Egypte, qui risque d'être remise en cause par la décision prise vendredi par la Chambre de commerce internationale (CCI).
Cette institution a statué que l'Egypte devait compenser les pertes financières provoquées par l'arrêt des fournitures de gaz égyptien à la suite d'une série d'attentats contre le gazoduc reliant l'Egypte à Israël.
Les autorités égyptiennes ont réagi à la décision de la CCI, en annonçant leur intention «d'engager des procédures d'appel de ce jugement devant un tribunal suisse».
Selon les médias israéliens, les responsables égyptiens auraient également menacé de geler toutes les discussions sur d'éventuelles importations de gaz israélien.
L'Egypte a commencé au printemps 2008 à livrer du gaz naturel à Israël, conformément à un accord bilatéral signé en 2005.
Mais ces approvisionnements, qui assuraient plus de 40% de la fourniture de gaz naturel utilisé en Israël, avaient cessé en 2012 après de nombreuses attaques contre les installations dans le Sinaï - péninsule frontalière de l'Etat hébreu et de la bande de Gaza - où des groupes jihadistes sont très actifs.
M. Netanyahu est apparu devant la Commission de l'Economie, car la loi l'oblige à consulter cet organe pour appliquer son plan d'exploitation des champs gaziers israéliens en Méditerranée et lui permettre de contourner la législation anti-monopole.
Les opposants à ce plan gazier soutiennent qu'il va permettre à un consortium comprenant le groupe américain Noble Energy et son partenaire israélien Dekel Group de jouir d'une situation de monopole sur les ressources gazières d'Israël.
La Commission de l'Economie n'a qu'une voix consultative et ne peut pas bloquer l'ensemble du projet de M. Netanyahu.
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