dimanche 27 décembre 2015

Le chef de l’Etat islamique menace d’attaquer Israël




Abu Bakr al-Baghdadi, le chef de l’organisation terroriste Daech, a menacé d’attaquer Israël dans un enregistrement audio publié samedi. Il a promis qu’il fera payer un prix lourd à Israël. “A aucun moment, nous n’avons oublié la Palestine”, affirme Baghdadi. “Sachez-le, vous les Juifs, nous ne l’oublierons jamais. Bientôt vous entendrez nos combattants djihadistes”...



“La Palestine ne sera jamais votre terre ou votre maison, elle sera pour vous un cimetière. Dieu a rassemblé les Juifs [en Palestine] pour que les musulmans vous tuent”, ajoute-t-il. « Nos combattants djihadistes vous encercleront. Jour après jour, nous nous approchons de vous ».
Le leader de l’organisation de l’Etat islamique (EI) a également appelé les citoyens saoudiens à se soulever contre leur gouvernement qui lutte contre l’EI.
Dans cet enregistrement de 24 minutes, Baghdadi critique la vaste coalition de 34 pays dont la création a été annoncée par l’Arabie saoudite le 15 décembre pour « combattre le terrorisme ».
« Ils ont récemment annoncé une coalition (…) faussement appelée ‘islamique’ et ont affirmé que son but était de combattre le califat », proclamé par l’EI à cheval entre la Syrie et l’Irak, a indiqué Baghdadi.
« Si cette coalition était islamique, elle aurait apporté la victoire et son aide au peuple en Syrie », a-t-il affirmé.
Le chef de l’EI, qui dans ses enregistrements passés s’est attaqué de manière virulente à Ryad, a appelé les Saoudiens à « se soulever » contre ses dirigeants.
Bagdhadi a indiqué que la guerre qu’il mène est une guerre entre les musulmans et le monde entier.
En Syrie, de violents affrontements ont opposé samedi les forces irakiennes à des djihadistes du groupe Etat islamique autour de l’ancien siège du gouvernement provincial à Ramadi, chef-lieu de la province majoritairement sunnite d’Al-Anbar, selon des officiers et des responsables locaux.
Après une offensive majeure qui avait permis aux militaires irakiens d’entrer dans la ville mardi, faisant espérer une reconquête rapide de cette place forte perdue en mai, leur avancée a été ralentie par les engins explosifs, les snipers et les attaques suicide djihadistes.
Les troupes irakiennes butent à un carrefour stratégique dans le quartier de Hoz, proche de l’ancien siège gouvernemental, dont le contrôle est capital pour la reprise totale de Ramadi, encore partiellement contrôlée par les djihadistes.
Les forces d’élite du contre-terrorisme (CTS) ont complètement nettoyé le quartier de Hoz dans le centre de Ramadi et sont arrivées près du complexe gouvernemental, a indiqué le porte-parole des CTS, Sabah al-Numan.
Selon la cellule de guerre irakienne en charge des médias, qui s’exprime au nom des ministères de l’Intérieur et de la Défense ainsi que des groupes paramilitaires combattant l’EI, l’utilisation d’engins explosifs par les djihadistes a imposé un changement de stratégie.
Le plan consistait à entrer dans Hoz depuis Dhubbat mais en raison des mines, les CTS ont changé de tactique, a annoncé un communiqué.
Deux membres des forces de sécurité irakiennes ont été tués et neuf blessés au cours des affrontements des dernières heures, a indiqué Ahmed al-Doulaimi, un capitaine de police.
Au moins trois autres sont morts vendredi, selon un haut officier et des responsables locaux.
Parmi les djihadistes, au moins 23 ont été tués pour la seule journée de vendredi, ont ajouté ces sources.
Le nombre de combattants de l’EI restant à Ramadi est estimé à moins de 400 personnes.


Source JerusalemPlus