La direction de l'opérateur de télécoms israélien Partner a accusé ce jeudi le patron du groupe français Orange d'avoir cédé aux pressions des organisations pro-palestiniennes, et a appelé l'opinion israélienne à se mobiliser. « Je suis très, très en colère. Je pense que ce qu'il a dit est le résultat de pressions très importantes des groupes pro-palestiniens », s'est indigné Isaac Benbenisti, appelé à prendre la présidence de Partner le 1er juillet, sur la radio militaire israélienne. Le PDG d'Orange Stéphane Richard a déclaré mercredi au Caire qu'il aimerait revoir ses liens avec Partner et à terme se « retirer d'Israël »...Details...
Demande de cinq ONG et deux syndicats
«Je suis prêt à abandonner demain matin» les liens avec Partner mais «sans exposer Orange à des risques énormes» sur le plan légal ou financier, a-t-il dit. Cinq ONG et deux syndicats, dont CCFD-Terre Solidaire, l'Association France Palestine Solidarité et la CGT, ont demandé fin mai à Orange «de communiquer publiquement sa volonté de désengagement et de dénoncer les atteintes aux droits humains commises par Partner».
Selon un rapport de ces organisations, Partner, en exerçant des activités économiques «dans les colonies israéliennes contribuerait à leur viabilité économique et à leur maintien, et aiderait ainsi à perpétuer une situation considérée comme illégale par la communauté internationale».
Une des journaux
Les propos de Stéphane Richard ont suscité un vif émoi en Israël, où ils faisaient la une des journaux, dans un contexte de sensibilité exacerbée aux questions de légitimité nationale. Isaac Benbenisti a appelé le public israélien à la mobilisation, en insistant sur le fait que les propos de Stéphane Richard n'étaient pas une attaque contre son entreprise mais contre Israël en tant qu'Etat.
«Nous devons nous mobiliser en tant que pays pour nous occuper de ce sujet. Israël est attaqué dans le monde. Ils essayent de nous isoler. Ce même Stéphane Richard est lui aussi soumis à ces pressions», a dit Isaac Benbenisti. Il a laissé entendre que l'opérateur pourrait envisager de ne plus utiliser la marque et l'image d'Orange, pour lesquelles il a signé un contrat de licence.
Source 20 minutes