La 51e édition du salon du Bourget vient de fermer ses portes. Elle a réuni du 15 au 21 juin, au Parc des expositions, l’ensemble des acteurs de l’aéronautique mondiale autour des dernières innovations civiles et militaires. Le salon du Bourget est un rendez-vous incontournable pour l’industrie de défense israélienne. Lorsque la sécurité d’un pays est en jeu, l’innovation technologique combinée à la grande expérience des sociétés israéliennes annule toutes les réserves et permet la ratification de nombreux contrats...
C’est ainsi que, malgré un contexte de restrictions budgétaires mondiales, Israël a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 6 milliards de dollars en 2014.
L’avènement du djihadisme et des terrorismes de grande envergure (Iran, Hezbollah, Daech, Hamas.) entraînent des besoins militaires différents nécessitant des innovations propres aux nouvelles scènes de guerre.
L’état de guerre permanent de l’État d’Israël a conduit les départements de recherche des sociétés de défense à plancher depuis des années sur ces problématiques : attaquer, mais éviter les dégâts collatéraux ! Les produits vedettes des 14 sociétés israéliennes présentes au Bourget en sont le reflet : les drones furtifs de surveillance (avions miniatures sans pilote) Héron signés IAI (Israël Aircraft Industries), et Hermès pour Elbit, sont devenus les alliés des services de renseignements du monde entier. Ces merveilles de miniaturisations peuvent aujourd’hui être utilisées en tant que drones kamikazes pouvant exploser sur les terroristes réalisant leurs sinistres besognes. Beau retour de l’histoire !
Dans le même esprit, Elbit fabrique également des missiles « anti-missiles à l’épaule » protégeant les avions de ligne ou militaires. Ce produit combine les capacités de navigation d’un avion avec celles d’un missile téléguidé pouvant faire sauter une cible définie avec une précision exemplaire, ce qui permettrait son utilisation dans un quartier résidentiel.
Le désormais célèbre « Dôme de fer » des usines Rafael a été également très sollicité conséquence logique de ses performances recensées l’été dernier durant l’opération israélienne à Gaza.
La technologie israélienne ne connaît pas les limites de la diplomatie
L’industrie aéronautique est la première des industries israéliennes à avoir percé au niveau international dans les années 60, bien avant celle de l’Aérospatiale, des technologies de l’information, du Cyber, ou de la Biotech. On peut dire qu’elle est la mère de l’ingéniosité technologique israélienne. Cette industrie qui a débuté par un besoin vital de suprématie de l’aviation israélienne, s’est orientée vers le perfectionnement des avions de chasse américains, adapté aux particularités des conflits israélo-arabes.
Lorsque l’avionneur américain Mac Donnell Douglas sort son légendaire avion de chasse, le F4 Phantom taillé pour la marine U.S au Vietnam, les ingénieurs de l’État juif produisent en parallèle deux autres versions plus sophistiquées de l’appareil. Poussés par le besoin impérieux d’Israël de « vaincre pour survivre », ils obtiennent des améliorations qui feront la différence dans les duels aériens. Mais ces combats à ciel ouvert sont d’un autre temps.
Aujourd’hui, le contexte géopolitique a changé, les guerres conventionnelles ont vécu, et les armes proposées évoluent en conséquence. Le monde sait que le champ de bataille du futur sera celui du cyber.
Pour l’heure, la stratégie d’armement est imprégnée par une autre réalité : des combats de proximité contre des forces armées, déterminées, violentes et semi-militaires camouflées dans des zones urbaines densément peuplées, où les civils sont utilisés comme boucliers humains. Une situation rappelant curieusement celle d’un petit pays du Moyen-Orient luttant encore et toujours pour son existence.
À noter que la situation géopolitique tendue n’a pas empêché les professionnels européens d’accueillir les représentants iraniens avec tous les honneurs, un peu comme si le boycott sur le nucléaire avait été levé avant l’heure.
Source Chiourim ( Avec Hamodia )