L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) juge encourageantes les enquêtes de corruption ouvertes depuis peu par Israël, mais insuffisantes. Le groupe de travail de l’OCDE sur la corruption termine son rapport sur la mise en oeuvre par Israël de la Convention sur la lutte contre la corruption. La conclusion ne ravit pas l’OCDE qui souligne sa préoccupation pour les faibles mesures d’enquêtes prises par Israël dans les affaires de corruption transnationale...
Le pays mène depuis peu des enquêtes. Cependant, lors des sept dernières années, aucune poursuite n’a été engagée malgré les quatorze allégations de corruption transnationale portées sur des entreprises ou individus Israéliens.
Le groupe de travail incite dans son rapport, Israël à mener des enquêtes plus approfondies sur les allégations de corruption transnationale, à dispenser davantage de formations et de conseils sur la corruption aux autorités répressives.
Mais aussi à renforcer les moyens de détection en encourageant les lanceurs d’alerte, ainsi qu’à poursuivre ses activités de sensibilisation à la corruption, notamment à l’intention des entreprises.
Malgré ces points négatifs, le rapport met aussi en évidence les efforts déployés par Israël. Il parle notamment de la constitution d’une équipe interministérielle chargée de la lutte contre la corruption. Le dispositif de sanction israélien applicables aux actes de corruption a par ailleurs été renforcé, ainsi que les mesures de protections des sources.
Plan de recommandation
Le groupe de travail sur la corruption de l’OCDE, qui regroupe une quarantaine de pays, adopte la phase 3 de la "Recommandation de 2009". Ce plan vise à renforcer la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales. Il invite Israël à rendre compte dans un an des progrès accomplis.
Le plan de recommandation de 2009 entre dans l’application de la Convention de l’OCDE sur la corruption. Ce mécanisme contient trois phases considérées par "Transparency International" comme la règle d’or en matière de suivi dans la lutte contre la corruption dans les transactions commerciales internationales.
La première phase consiste en une évaluation approfondie de la législation de chaque Etat et de ses institutions.
Durant la deuxième phase, les examinateurs du groupe de travail se rendent sur place pour rencontrer les représentants concernés du gouvernement et du secteur privé dans le pays. La troisième phase porte sur l’exécution et cherche à évaluer la capacité et la volonté du pays dans sa lutte contre la corruption.
Par Ludivine Tur
Source Econostrum.info