La Chine refuse de signer un accord permettant à ses ressortissants de venir travailler en Israël, à moins que Jérusalem promette qu'ils ne seront pas employés dans les implantations juives de Judée-Samarie. Israël tente de négocier cette close depuis des années et refuse de céder aux demandes chinoises, rapportait The Marker, le supplément "éco"du quotidien Haaretz, dimanche...Détails...
Mais la question a pris une autre dimension ces derniers jours, à la lumière des plans du nouveau ministre des Finances, Moshe Kahlon, qui souhaite donner une nouvelle impulsion aux projets immobiliers au niveau national pour réduire les coûts du logement.
Il y a un an déjà, le précédent gouvernement avait décidé d'augmenter le nombre de travailleurs immigrés dans le domaine du bâtiment. Israël cherche aujourd'hui à faire venir 15.000 nouveaux travailleurs.
L'accord qu'Israël souhaite enteriné avec la Chine est similaire à ceux qu'il a signé avec d'autres pays dont les ressortissants travaillent dans le pays, comme la Thaïlande, le Sri Lanka, la Roumanie ou encore la Moldavie.
Cet accord a pour objectif de réguler l'arrivée des travailleurs chinois, qui ont été forcés par le passé de payer des dizaines de milliers de dollars en "frais intermédiaires". Ces "frais intermédiaires" avaient provoqué de vives critiques contre Israël de la part des Etats-Unis qui ont accusé l'Etat hébreu de se mêler à une traite d'êtres humains.
Selon The Marker, la plupart des différends entre Israël et la Chine ont été aplanis. Israël a accepté une clause permettant aux gouvernements des provinces chinoises de taxer à hauteur maximale d'un salaire mensuel les travailleurs immigrés qui souhaitent venir en Isarël.
La loi israélienne interdit généralement ces frais, mais en vertu d'un compromis conclu entre les parties, les entrepreneurs israéliens qui emploient ces travailleurs couvriront les frais.
La Chine et Israël ont déjà signé d'importants accords de coopération sur des projets militaires et technologiques.
Mais la Chine a toujours critiqué la construction par Israël de logements en Judée-Samarie et à Jérusalem-est. En 2006, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, l'ambassadeur chinois avait qualifié la barrière de sécurité "d'obstacle à la paix".
En novembre 2008, la Chine avait déclaré dans un communiqué que "la poursuite de la construction de colonies en Cisjordanie est non seulement une violation des obligations d'Israël en vertu du droit international, mais elle est également préjudiciable à sa propre sécurité".
De son côté, un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, a confirmé que des négociations étaient bien en cours, mais a toutefois refusé d’en dévoiler les détails.
Source I24News