Orange devrait revoir ses liens avec Partner un opérateur de téléphonie israélien qui relaie les communications vers la Judée-Samarie. Stéphane Richard, le PDG du groupe français, l'a annoncé ce mercredi de la capitale égyptienne. Néanmoins; il ne veut pas exposer Orange à «des risques énormes»...
Orange accusé de « liaisons dangereuses » dans les villes de Judée-Samarie
Partner Communications Company compte 2,77 millions d'abonnés en Israël, soit une part de marché de 28%, selon son site, indisponible mercredi soir. La ministre israélienne adjointe des Affaires étrangères lui a demandé de clarifier sa position.
Tout commence fin mai. Cinq ONG et deux syndicats, dont le puissant Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire) qui bénéficie du statut de consultant auprès de l'ONU, l'Association France Palestine Solidarité et la CGT, demandent à Orange le 27 mai lors de l'assemblée générale des actionnaires de «communiquer publiquement sa volonté de désengagement et de dénoncer les atteintes aux droits humains commises par Partner».
L'Etat français également mis en cause
Selon un rapport de ces organisations, l'opérateur en exerçant des activités économiques «dans les villes de Judée-Samarie contribuerait à leur viabilité économique et à leur maintien, et aiderait ainsi à perpétuer une situation considérée comme illégale par la communauté internationale ».
L'Etat français est également mis en cause : par le biais de l'Agence des participations de l'Etat (APE) et de la Banque publique d'investissement, il possède environ 25 % du capital de l'entreprise de téléphonie.
Orange avait jusqu'ici indiqué qu'il n'était «pas opérateur en Israël», ne détenait «aucune action ou droit de vote de Partner».
Il a expliqué que le contrat de licence existant, permettant à Partner d'utiliser «la marque et l'image d'Orange en échange d'une redevance», avait été «signé par le propriétaire de l'époque, (et) transmis à France Télécom en 2000 lors de l'acquisition de la marque».
«Je suis prêt à abandonner demain matin» les liens avec Partner
Mais mercredi, Stéphane Richard est allé plus loin en déclarant : «Notre intention est de nous retirer d'Israël ». «Cela va prendre du temps [mais] nous allons certainement le faire», a-t-il ajouté en anglais lors d'une conférence de presse au Caire, où il effectue une visite auprès de l'opérateur égyptien Mobinil, dont l'entreprise française est actionnaire à près de 100%. «Je suis prêt à abandonner demain matin» les liens avec Partner mais «sans exposer Orange à des risques énormes» sur le plan légal ou financier, a précisé Stéphane Richard.
La ministre israélienne adjointe des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely, a écrit à Stéphane Richard pour demander des explications. «Je dois avouer avoir été surprise par ces informations, qui ne me semblent pas raisonnables pour une entreprise de la taille d'Orange», écrit-elle en anglais dans une lettre dont l'AFP a eu copie.
«Je suis confiante dans le fait que ces informations ne reflètent pas les intentions de votre compagnie. Et vous prie donc de clarifier cette question le plus vite possible», poursuit-elle.
Koide9enisrael suggère aux amis d'Israel de boycotter dès maintenant Orange ou que vous soyez...Oeil pour oeil...
Source Le Parisien