Le ministre argentin des Affaires étrangères Hector Timerman, qui doit arriver aujourd'hui en Israël a estimé que les relations entre l'Etat hébreu et l'Argentine entraient dans "une nouvelle ère", rapporte le site d'information JTA. Hector Timerman, qui est Juif, entame lundi une visite en Israël, au cours de laquelle, il doit rencontrer le président Shimon Peres, son homologue israélien Avigdor Lieberman, ainsi que la ministre de la Justice, Tzipi Livni...
Lors de son séjour, le ministre argentin participera aux cérémonies du jour du Souvenir de l'Holocauste (Yom Hashoah) à Yad Vashem.
En vertu d'un accord signé récemment, l'Argentine doit faire l'acquisition auprès d'Israël d'une flotte de 18 avions de combat Kfir, selon le quotidien économique israélien Globes.
"Nous sommes maintenant dans de meilleures dispositions, les relations entre nos deux pays se sont réchauffées. Nous allons recevoir Timerman en Israël, et nous allons également signer quatre nouveaux accords avec l'Argentine", a déclaré Dori Shavit, l'ambassadeur d'Israël à Buenos Aires au site JTA.
"Cette nouvelle ère (dans nos relations) sera profitable à nos deux pays", a-t-il ajouté.
"Timerman doit signer quatre accords lors de sa visite en Israël ; nous travaillons dur sur cela ", a-t-il conclu.
Ces accords concerneront la production cinématographique, les personnes handicapées et l'éducation, d'une part, ainsi que les couloirs aériens et un partenariat entre la compagnie aérienne argentine Aerorlieas Argentinas et son homologue israélien El Al, d'autre part.
Accord Argentine/Iran
Israël a critiqué le protocole d'accord que l'Argentine a signé avec l'Iran en janvier 2013, sur la création d'une commission indépendante pour enquêter sur l'attentat anti-juif de 1994 à Buenos Aires.
Timerman a reçu vendredi matin des représentants de la DAIA (Délégation des Associations israélites argentines) pour évoquer les relations entre l'Argentine et l'Etat hébreu, ainsi que le voyage du ministre des Affaires étrangères en Israël. Les représentants de la DAIA ont par ailleurs demandé a rencontré la président argentine Cristina Fernandez de Kirchner pour lui demander d'annuler l'accord avec l'Iran.
Le 18 juillet 1994, l'explosion dans la capitale argentine d'une bombe devant le siège de la mutuelle juive AMIA avait fait 85 morts et des centaines de blessés.
Deux ans plus tôt, le 17 mars 1992, 29 personnes avaient péri lors d'un attentat contre l'ambassade d'Israël.
L'Iran est soupçonné d'être impliqué dans l'attentat de l'AMIA par la justice argentine, qui réclame l'extradition de huit responsables iraniens, dont l'ancien ministre de la Défense Ahmad Vahidi et l'ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani, pour les juger.
Source I24News