Le président d’Ennahdha a déclaré, en marge de la réunion, samedi, à Hammamet, du Conseil de la Choura du parti islamiste: «Nous ne devons pas, à cause d'une polémique sur le pèlerinage de la Ghriba, chahuter des avancées aussi importantes que la cohésion nationale retrouvée et le consensus qui ont conduit à la promulgation d'une nouvelle Constitution et à l'engagement des préparatifs pour l'organisation des élections»...
«L'usage suivi dans le pèlerinage de la Ghriba par les gouvernements antérieurs avant et après la révolution doit être maintenu», a-t-il indiqué, sans donner de détails sur «l’usage suivi» sous Ben Ali, mais aussi sous les gouvernements post-révolution, présidés par les islamistes Hamadi Jebali et Ali Larayedh. A notre connaissance, «l’usage suivi» consiste à passer outre les procédures administratives habituelles et faciliter l’entrée de juifs en provenance d’Israël dans le cadre de voyages organisés par des agences spécialisées en concertation avec les autorités tunisiennes.
C’est ce que Rached Ghannouchi a voulu dure en soulignant la nécessité de «tenir la question du pèlerinage de la Ghriba à l’abri des querelles et de toute instrumentalisation politique» et d'oeuvrer en faveur du succès de la saison touristique, «en évitant de soulever des questions qui n'ont jamais été jusque-là une source de divergences entre les Tunisiens».
«Nous autres Tunisiens sommes contre la normalisation (avec Israël, NDLR) et pour la liberté de culte, pour la liberté des musulmans et des non-musulmans de pratiquer leurs rites religieux», a ajouté Rached Ghannouchi.
Source Kapitalis