mercredi 30 avril 2014

Explosion contre un bateau de Gaza devant briser le blocus


Un bateau de pêche de Gaza qui devait tenter de briser en juin le blocus maritime israélien a été fortement endommagé mardi par une explosion au port, ont annoncé les organisateurs de cette opération en accusant Israël. « L’Arche de Gaza », un gros bateau de pêche censé transporter des marchandises et plus de 100 passagers vers l’Europe, présentait de gros dégâts et un quart de l’embarcation a coulé après l’explosion, survenue vers 03H45 (00H45 GMT)... 



« Une personne anonyme a appelé le garde et lui a dit de partir parce qu’ils prévoyaient de détruire le bateau. Il a eu très peur et s’est enfui », a déclaré à l’AFP le responsable du projet Mahfouz Kabariti, précisant que le garde se trouvait à 200 mètres au moment de l’explosion.
« Nous accusons Israël parce que nous avons de très mauvaises expériences avec eux dans le passé de destruction de plusieurs bateaux de solidarité », a-t-il ajouté. En 2011, deux navires avaient été mystérieusement endommagés en Grèce avant une tentative de briser le blocus de Gaza.
« Nous sommes convaincus qu’Israël l’a fait parce que nous nous préparons à un voyage test la semaine prochaine, avant la principale traversée prévue le 15 juin », a-t-il ajouté.
Interrogée, l’armée israélienne a affirmé n’avoir aucune connaissance de cet incident.
Des Palestiniens et des militants étrangers travaillent depuis plus d’un an sur projet.
« L’Arche de Gaza et tous nos partenaires au sein de la Coalition de la flottille de la liberté réfléchissent à la prochaine étape en réaction à cet acte lâche de terrorisme », a déclaré un des organisateurs, David Heap, assurant que la mobilisation des militants ne faiblissait pas.
Israël impose un blocus terrestre, maritime et aérien à la bande de Gaza depuis la capture en juin 2006 d’un de ses soldats – libéré en 2011. La mesure a été renforcée quand le mouvement islamiste Hamas a pris le contrôle de l’enclave palestinienne en juin 2007.
La quasi-interdiction des exportations, en particulier vers Israël et la Cisjordanie, qui représentaient 85% du marché des produits de Gaza avant 2007, obère tout réel développement, selon les rapports de l’ONU et d’ONG.

Source JerusalemPlus