A l’occasion d’une cérémonie à la mémoire des Juifs déportés de France pendant la Shoah, l’ambassadeur de France en Israël, Patrick Maisonnave, a estimé que «la haine antisémite meurtrière sévit encore en France». L’ambassadeur de France en Israël, Patrick Maisonnave, a estimé lundi que «la haine antisémite meurtrière sévit encore en France», à l’occasion d’une cérémonie à la mémoire des Juifs déportés de France pendant la Shoah...
« La haine antisémite meurtrière sévit encore en France »
«La France n’est pas un pays antisémite mais, oui, la haine antisémite meurtrière sévit encore en France», a-t-il déclaré lors d’un discours au mémorial de Roglit, dans une forêt proche de Jérusalem, devant un mur en pierre de taille recensant les noms des 80.000 Juifs déportés de France.
Evoquant la mémoire d’Ilan Halimi, un jeune juif séquestré, torturé et tué dans une cité de Bagneux en 2006 et celles des trois enfants et d’un enseignant juifs tués à Toulouse en 2012, M. Maisonnave a précisé que «ces relents de haine antisémite ne bénéficient d’aucune tolérance en France». Il a ensuite insisté sur le fait que «la sécurité de la communauté juive en France est une cause nationale».
Cérémonie à Roglit
La vie s’est figée en Israël pendant deux minutes ce lundi à 10H00 (07H00 GMT), au son lugubre des sirènes, en mémoire des six millions de victimes juives du nazisme, lors de la journée de la Shoah. Chaque année, durant cette journée, une cérémonie se tient à Roglit, à initiative de l’Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France, présidée par Serge Klarsfeld.
Son fils, l’avocat Arno Klarsfeld, présent à la cérémonie à Roglit a dénoncé «la montée de l’antisémitisme en France qui provient de l’extrême droite, d’une partie de la jeunesse des banlieues et d’une partie de l’extrême gauche».
Une baisse des actes antisémites violents
L’Université de Tel-Aviv a relevé dimanche dans un rapport une baisse des actes antisémites violents dans le monde en 2013. «L’an dernier, il y a eu 554 actes violents antisémites enregistrés ou menaces directes contre des personnes juives, des institutions tels que des synagogues, des centres communautaires, des écoles, des cimetières, des monuments ou des propriétés privées», peut-on lire. En 2012, 686 incidents de ce type avaient été signalés, selon la même source.
Le plus grand nombre de ces actes antisémites s’est produit en France, avec 116 cas, un chiffre néanmoins en recul par rapport à 2012 (200 cette année-là). L’Université a évoqué notamment le phénomène de la «quenelle", popularisé par l’humoriste français Dieudonné et qui s’est «rapidement propagé de la France vers d’autres pays», pour «exprimer des sentiments négatifs à l’égard des juifs».
Source 20 Minutes