Si vous voulez savoir d’où vient la crise économique actuelle, vous devez connaître la pièce de théâtre intitulée « Le rôle de vos enfants dans la reprise économique mondiale ».
Le responsable de tous nos malheurs n’est autre que la multinationale « Goldberg and Co ». Les Goldberg sont « juifs et riches », obsédés par l’argent, ils investissent sur des nouveau-nés censés rapporter gros une fois devenus adultes.
On trouve aussi dans cette pièce deux Juifs, « Cohen 1 » et « Cohen 2 », des « rabbins » déguisés, chasseurs de nazis débiles et méchants, qui soldent tous leurs comptes avec le passé dès qu’on leur remet une liasse de billets et pour qui avoir été nazi devient simplement « un petit défaut ».
De l’humour, du second degré, vous dit-on, dont les Juifs font encore les frais. Les Juifs sont « riches » (mais il est interdit de le dire), exploiteurs, malhonnêtes, menteurs… Du vrai Dieudonné, y compris dans le costume « hassidique » des Cohen. Le plus curieux, c’est que cette pièce qui rassemble tous les poncifs a été représentée début avril, non pas à Téhéran sous les auspices d’Ahmadinejad, mais à La Rochelle au cours de la semaine du théâtre étudiant.
Elle a été écrite et jouée par des étudiants de l’Université de la Rochelle, qui ont « bénéficié » de l’encadrement d’Eric Noël, un jeune écrivain québécois, et de Claudie-Catherine Landy, la directrice du théâtre « Toujours à l’horizon », pour la mise en scène…
Finis les Juifs déicides qui ont assassiné Jésus, voici venus ceux de la finance internationale qui saignent l’humanité par cupidité, une génération après l’autre. Vive le XXIe siècle.!
Un enseignant-chercheur à l’Université de La Rochelle, apporte un témoignage accablant : « Plusieurs spectateurs de la pièce m’ont fait part de leur grand malaise devant les caricatures des Juifs qui parsèment toute la pièce […]. La pièce laisse entendre une vieille rengaine » Mais le président de l’université, Gérard Blanchard, qui a la réputation d’un honnête homme, soutient qu’il faut voir la pièce « au second degré ». A ses yeux, cette équipe d’humoristes en herbe a bénéficié d’un encadrement « dont le professionnalisme ne souffre, lui, pas de discussion ».
Nous sommes pourtant en présence d’un texte qui rassemble tous les stéréotypes: la finance folle, l’appât du gain, la mafia, le Shoah business, etc… À en croire la présidence de l’université, les étudiants ne sont pas antisémites,mais alors d’où vient que ce sont les Cohen et les Goldberg que l’on campe pour représenter la grosse finance ?
Or, selon la présidence, la seule « question qui se pose [pour les étudiants] est celle de leur protection ». Mais les protéger de quoi ? De qui ? Des Juifs ? La seule question qui se pose vraiment à l’université en l’occurrence, en dehors du talent d’écriture de ces jeunes, n’est-ce pas celle de leur éducation morale et civique, et du respect mutuel ?
Avec de telles œillères, il est à craindre que ce théâtre du mépris n’ait de beaux jours devant lui – un mépris qui se mue régulièrement en haine…Le cas de Mohammed Merah à Toulouse il y a un an et les assassinats de Boston par les frères Tsarnaïev prouvent la virulence de la haine qui baigne la société…
Source TribuneJuive.info