En 2012, la Grande-Bretagne était le principal débouché européen pour les produits israéliens, loin devant l’Allemagne, la Belgique et la France.
Cette situation pourrait changer si le Premier ministre britannique mettait sa menace à exécution. En effet, David Cameron a provoqué la surprise, en fin de semaine, en annonçant son intention d’organiser, s’il est réélu, un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, d’ici à l’horizon 2015-2017.
Dans les milieux économiques à Jérusalem, cette annonce a fait l’effet d’une bombe: la sortie de la Grande-Bretagne signifierait, pour les entreprises israéliennes, la perte d’un marché important, ou tout au moins, le renchérissement du coût des exportations vers le marché britannique.
Accord euro-israélien d’association
Depuis son adhésion à la Communauté européenne en 1973, la Grande Bretagne a abaissé progressivement les droits de douane qu’elle prélevait à l’entrée des marchandises en provenance d’Israël. L’accord d’association de 1995 entre Israël et l’Union européenne a supprimé les droits de douanes sur tous les produits industriels et sur une grande partie des produits agricoles, ce qui revenait à mettre en place un accord de libre-échange entre les deux partenaires.
L’accord de 1995 fut complété par de nombreux traités commerciaux qui intègrent totalement Israël au marché européen; désormais, le commerce entre l’Union européenne et Israël se réalise sur la base des accords de libre-échange. Rapidement, l’Union européenne est le premier partenaire commercial de l’État d’Israël; ces dernières années, c’est la Grande-Bretagne qui a conquis une place importante dans le commerce extérieur d’Israël.
Premier débouché européen
Selon les données douanières publiées par l’Institut israélien de la Statistique, l’Angleterre est aujourd’hui le principal débouché européen pour Israël: en 2012, les ventes des entreprises israéliennes en Angleterre se sont montées à 3,6 milliards de dollars. Loin derrière, viennent la Belgique (2,9 milliards de dollars), la Hollande (2,3 milliards de dollars), l’Allemagne (1,7 milliard de dollars) et la France (1,5 milliard de dollars).
En sortant du marche unique européen, le Royaume-Uni ne sera plus tenu par l’accord de libre-échange avec Israël: les entreprises israéliennes risquent de payer un droit de douane à l’entrée de leurs marchandises en Angleterre, voire de perdre un important débouché pour leurs produits. Certes, on en n’est pas encore là: David Cameron a précisé vouloir rester dans l’Union européenne. « Je ne suis pas un isolationniste », a cependant assuré le chef de file conservateur. « Je ne veux pas juste un meilleur accord pour la Grande-Bretagne. Je veux un meilleur accord pour l’Europe aussi ».
Source Israel Valley