jeudi 20 janvier 2022

Jérusalem : la police détruit la maison d'une famille palestinienne à Shimon Hatzadik (Cheikh Jarrah)


Après de multiples tentatives, la police israélienne a détruit tôt mercredi 19 janvier la maison d'une famille palestinienne dans le quartier sensible de Shimon Hatzadik, appelé par les arabes Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, a constaté un photographe de l'AFP. «Au cours de la nuit, la police israélienne a mis en œuvre l'ordre d'expulsion de bâtiments illégaux sur un terrain prévu pour une école destinée à des enfants demandant des soins particuliers à Jérusalem-Est», a indiqué la police israélienne dans un communiqué, soulignant que la famille Salhiya avait refusé à «plusieurs reprises» de «consentir à rendre ce terrain»......Détails.......

Lundi, à l'arrivée des policiers pour tenter de les expulser, des membres de la famille Salhiya s'étaient retranchés avec un baril d'essence et une bombonne de gaz sur le toit de leur maison, menaçant de s'immoler s'ils étaient forcés de quitter les lieux. 
Des négociations avaient suivi et la famille a déposé une requête auprès de la Cour suprême pour annuler l'ordre d'expulsion de la municipalité. Au cours de son opération nocturne, la police a indiqué avoir mené 18 arrestations. Des policiers étaient toujours sur place, au pied des ruines tôt le matin. 
La famille Salhiya est menacée d'éviction depuis 2017, le terrain sur lequel se trouvait leur maison ayant été alloué pour la construction d'une école. Les groupes de défense de cette famille estiment que l'école pourrait être construite ailleurs en ville.

Terrain occupé illégalement

En mai, des manifestations de soutien à des familles palestiniennes menacées d'expulsion dans le quartier de Shimon Hatzafik avaient dégénéré en heurts, qui avaient provoqué une nouvelle flambée de violences meurtrières entre Israël et le mouvement terroriste islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.
À Jérusalem-Est, des centaines de familles palestiniennes présentes depuis des décennies sont confrontées à des ordres d'expulsion au profit des authentiques propriétaires juifs. Sept familles ont déjà fait appel à la Cour suprême contre des avis d'expulsion. 
D'après la loi israélienne, si des juifs peuvent prouver que leur famille vivait à Jérusalem-Est avant la guerre de 1948 et la création de l'État d'Israël, ils peuvent demander que leur soit rendu leur «droit de propriété». 
Certaines familles palestiniennes assurent avoir légalement acheté leurs propriétés aux autorités jordaniennes, qui ont contrôlé Jérusalem-Est de 1948 à 1967.
Sauf que lorsque les Jordaniens ont compris qu'ils perdaient la guerre, ils ont émis de faux titre de propriété aux arabes du coin....
Selon la maire adjointe de Jérusalem, Fleur Hassan-Nahoum, le cas des Salhiya est «une tout autre histoire». 
La famille utilise illégalement un terrain qui ne lui a jamais appartenu, a-t-elle affirmé, assurant que la municipalité l'avait acheté «à des propriétaires arabes» afin d'y construire une école.

Source Le Figaro et Koide9enisrael

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