Histoire d’un entrepreneur nommé Rytmann qui fut le propriétaire et l’exploitant de cinq salles dans le quartier Montparnasse à Paris : le Mistral, le Miramar, le Bretagne, les Montparnos et le Bienvenüe.........Détails........
Cinéma Beverley, le dernier porno à Paris de Claude Forest (textes) et Arnaud Chapuy (photographies) initiait la nouvelle collection aux éditions L’Harmattan dédiée à l’histoire des salles de cinéma.
Après le mythique cinéma d’exploitation pornographique, ce nouvel ouvrage met en avant un homme qui eut entre les mains l’activité culturelle cinématographique du quartier de Montparnasse à Paris.
Son histoire suit les soubresauts de la France avec notamment la dépossession de la gestion de ses deux salles de cinéma apparues dans les années 1930, lors de la Seconde Guerre mondiale où le régime vichyste a dépossédé les entrepreneurs juifs de leurs biens.
Au sortir de la guerre, avec un quartier en pleine ébullition et transformation architecturale avec la construction d’une nouvelle gare, d’une immense tour et d’un immense centre commercial, Joseph Rytmann déploie son emprise culturelle avec de nouvelles salles fonctionnant sur la diffusion en exclusivité parisienne de longs métrages.
La programmation repose sur de larges succès populaires, sans engagement spécifique à l’égard du cinéma d’art et d’essai alors naissant.
Ce qui n’empêche pas non plus de la part de ces salles d’avoir des goûts affirmés qui ont permis de programmer presque intégralement les films de Claude Lelouch comme celui-ci le rappelle en hommage dédié à Joseph Rytmann dans la préface écrite pour cet ouvrage.
Cet ouvrage trace dans un premier temps les grandes lignes de l’histoire de l’exploitation des salles de cinéma par Joseph Rytmann au rythme de la création de celles-ci, la succession à sa fille Benjamine au début des années 1980, puis la vente desdites salles aux grands groupes Pathé, Gaumont, UGC.
Une grande place est donnée aux archives photographiques avec deux tiers de l’ouvrage présentant les photos d’Arnaud Chapuy prises il y a quelques années. Face à ces images, il en découle une nostalgie redoublée par la fermeture des salles de cinéma par décision gouvernementale depuis la fin du mois d’octobre 2020.
Vous nous aimez, prouvez-le....