Une série d’articles publiés dans des médias britanniques et américains – NPR et Associated Press entre autres – ont fait état de la rapidité de la campagne de vaccination en Israël, où un million de personnes ont déjà été inoculées. Or, ces articles étaient aussi critiques à l’égard d’Israël en avançant que les Palestiniens habitant la Judée Samarie et la bande de Gaza étaient volontairement exclus de la campagne de vaccination.
Dimanche, le député du NPD Charlie Angus a partagé un article du journal britannique The Guardian allant en ce sens et arborant le titre «Les Palestiniens sont exclus de la campagne de vaccination anti-COVID en Israël alors que les doses vont aux colons».
Le lendemain, l’organisation B’nai Brith Canada, qui défend la communauté juive du pays, a déclaré sur Twitter qu’il était «honteux» que les députés Charlie Angus et Leah Gazan du NPD aient partagé des «informations inexactes démonisant Israël».
«En tant qu’élus, vous avez le devoir de vous informer et d’éviter de disséminer de la désinformation au public sur les médias sociaux», a écrit l’organisation sur Twitter.
Un article publié dans le Jerusalem Post lundi explique que les autorités palestiniennes n’ont pas demandé l’aide d’Israël quant à la vaccination, et que le leadership palestinien aurait même refusé de discuter d’une stratégie conjointe de vaccination avec Israël.
On avance aussi que les autorités palestiniennes sont les seules responsables des soins de santé sur leur propre territoire, en vertu des Accords d’Oslo de 1991. Finalement, selon le Post, les autorités palestiniennes devraient recevoir les vaccins Sputnik V et AstraZeneca au mois de février.
Vers 17h30 lundi, Charlie Angus s’est défendu d’avoir partagé l’article du Guardian dans un long message publié sur ses réseaux sociaux.
«[Le B’nai Brith m’a] accusé de promouvoir des "théories du complot antisémites" en publiant ce tweet. En tant que parlementaire engagé au niveau international dans la lutte contre la crise des théories du complot en ligne, j'ai été choqué par cette accusation.
Je rejette cette accusation. Si B'nai Brith s'oppose au ton ou aux faits présentés dans l'article du Guardian, le canal approprié est de contacter le rédacteur en chef du Guardian», a expliqué le député de Timmins–Baie James, en Ontario.
Charlie Angus a aussi souligné qu’il relayait régulièrement des histoires du Centre d’Auschwitz et qu’il se définissait comme «un allié dans la lutte contre l’antisémitisme» qui continuera tout de même à «plaider pour l'amélioration des conditions de vie du peuple palestinien».
«Cela inclut le rappel occasionnel à Israël de ses obligations internationales en matière de droits de l'Homme, en particulier dans la crise sans précédent de cette pandémie», a-t-il fait valoir.
Source Journal de Montréal
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