mardi 18 août 2020

Selon le Figaro, Brahim Charafi serait un imam islamiste anti-israélien fondateur d'une librairie fondamentaliste


« Je ne sais pas de quoi vous parlez, j’étais en travaux chez moi toute la journée. » Quand il prend la peine de nous rappeler, Brahim Charafi, 42 ans, conseiller municipal de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen (Seine-Maritime), n’avait pas encore lu l’article du Figaro. Cet article de presse, paru lundi 17 août 2020, s’intéresse « aux dérives séparatistes d’élus municipaux ». Le journal le décrit comme un fondamentaliste islamiste, proche des Frères musulmans et anti-israélien.......Portrait.......



« Ce n’est pas moi. C’est un mensonge. Je suis un simple Français musulman, c’est ma vie intime. Je n’en parle pas à l’extérieur. » Le nouvel élu de l’agglomération rouennaise s’explique.

Un fondamentaliste aumônier pénitentiaire ?

L’article le présente comme une « personnalité controversée ». La liste de Brahim Charafi a recueilli 13,69 % des voix aux dernières municipales et a donc envoyé deux élus au conseil municipal.
Selon le Figaro, « la tête de liste, qui se définit comme « laïque » est imam, aumônier musulman à la prison de Rouen, fondateur d’une librairie islamique où l’on trouve des ouvrages fondamentalistes et auteur par le passé de déclaration antisionistes et anti-israéliennes. 
Il enseigne par ailleurs à l’Institut européen des sciences humaines (IESH) de Saint-Denis, qualifié par le responsable d’un service de renseignement de « clairement frériste » », comprenez proche des Frères musulmans, mouvement islamiste. 
De nombreuses personnalités politiques locales et nationales se sont émues de ce qui est présenté comme une information : Brahim Charafi serait aumônier à la prison. 

Le ministre de l’Intérieur réagit

« Comment le gouvernement peut il accepter qu’un imam, fondateur d’une librairie islamiste « où l’on trouve des ouvrages fondamentalistes » soit aumônier à la prison de Rouen ? », s’interroge le sénateur LR Bruno Retailleau.
Sauf que Brahim Charafi, proche du Modem de François Bayrou, n’est plus aumônier depuis 2015, comme l’a laissé entendre le ministre de l’Intérieur en personne, Gérald Darmanin, voyant la polémique enfler : « Cette personne n’est plus aumônier pénitentiaire depuis déjà plusieurs années. »
Brahim Charafi ne nie pas avoir été aumônier à Bonne-Nouvelle, mais tient à préciser :
J’ai été aumônier bénévole pendant près de trois ans. J’apportais des papiers de prières de ma librairie. 
J’ai été confirmé par l’aumônier régional et le ministre de la Justice de l’époque. Pour cela, j’ai même passé un entretien avec les renseignements territoriaux, au commissariat de Sotteville-lès-Rouen.

« Je combats le sionisme, comme je combats l’islam radical »

Concernant cette librairie, elle est « fermée depuis 2015, après un placement en liquidation judiciaire » : « J’aime les livres et la lecture et particulièrement la littérature arabo-musulmane, mais ce n’est pas du tout pour propager une idéologie. Supposer que j’avais des livres anti-juifs, c’est une insulte envers mes aïeuls juifs. »
Cet enseignant originaire du Maroc, revendique « critiquer Israël, comme n’importe quel autre État. Je critique les Émirats arabes unis, le Maroc et même la France s’il le faut, sur sa politique étrangère. Sur mes 4 000 posts Facebook, seulement cinq parlent d’Israël ».
Cependant, Brahim Charafi assume combattre « le sionisme extrémiste, comme je combats l’islam radical ». 
D’ailleurs, il assure être « qualifié de mauvais musulman par les extrémistes que je voyais en prison ».
Sur sa soit-disant appartenance « frériste », l’élu de Saint-Étienne-du-Rouvray le dit haut et clair : « Je n’ai jamais appartenu à un mouvement islamiste ou mystique. Je n’ai jamais rencontré en France une personne se réclamant des Frères musulmans. »

Une plainte déposée contre le Figaro

En revanche, il concède avoir participé à des rencontres de l’Union des musulmans de Rouen, « comme conférencier et on m’a payé en conséquence ». Brahim Charafi dit « défendre constamment les intérêts de la République, la France, la police, la gendarmerie », comme un « simple citoyen intéressé par la vie publique ».
Habitué des procédures pour diffamation, notamment contre le magazine d’extrême droite Valeurs actuelles et Marianne, ce père de trois enfants devrait une nouvelle fois déposer plainte mardi 18 août, mais cette fois contre le Figaro qui n’a « même pas pris la peine de m’appeler ».

Source Actu
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