Haïm Korsia n'a pas prévu de solliciter Dieu pour lui suggérer d'envoyer le PSG au paradis ce dimanche soir.
« Je ne prie pas pour ça. On laisse la foi pour des choses plus importantes. Mais l'espérance, c'est déjà ça ! » sourit-il. Et le grand rabbin de France, 57 ans dans un mois, espère très fort un exploit des hommes de Tuchel. « Une victoire, ça serait formidable pour le moral des Français, on a besoin actuellement de signaux de réussite en France », martèle-t-il.
A ses yeux, ce match dépasse largement les frontières de la capitale et l'enjeu purement sportif.
« Si Paris gagne, à part à Marseille, toute la France fera la fête », prédit-il. Une fête qu'il souhaiterait entre quatre murs, à domicile, en ces temps de pandémie. « Il faut pousser les gens à rester chez eux pour ne pas voir apparaître de nouveaux clusters », alerte-t-il.
Lui sera donc dans son salon à Paris, scotché devant la télé, pour vibrer devant le « duo Mbappé-Neymar qui tente des choses en permanence ». « Mais j'aime aussi aujourd'hui l'unité de l'équipe avec des vedettes qui se mettent au service du collectif », savoure-t-il.
Ce natif de Lyon qui a grandi en région parisienne aurait préféré une finale PSG-OL. « Mais là, contre Munich, ça sera la revanche de 1976 quand Saint-Etienne avait été battu par le Bayern. Je n'ai toujours pas digéré cette défaite », lâche celui qui, à l'époque, avait 13 ans.
S'il est autant sous le charme du Paris-Saint-Germain depuis des décennies, c'est parce qu'il y a « toujours eu des joueurs atypiques ».
Son chouchou historique, c'est Luis Fernandez, « le joueur puis l'entraîneur ». « Il a incarné l'esprit, l'âme du club, par une forme d'engagement et d'effort », salue-t-il.
Ses souvenirs au Parc des Princes sont parfois inattendus. « Je me souviens d'une tête remarquable de Michaël Madar lors du jubilé de Vincent Guérin en 2003 », précise-t-il.
Le porte-voix de la communauté juive se félicite que le PSG ait « fait le ménage » ces dernières années dans les tribunes pour en finir avec les dérapages racistes et antisémites.
« Le club a gagné en humanité. On vient en famille au stade, il y a un brassage, des supporters de toutes les confessions, de toutes les origines… » applaudit-il.
Source Le Parisien
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