Le ton monte entre la Turquie et ses voisins. Dimanche, le gouvernement annonçait la prolongation et l'intensification des opérations de recherche de gaz en Méditerranée orientale, sur des zones appartenant à la Grèce ou à Chypre, mais que la Turquie revendique.
La marine turque va escorter le bâtiment de forage Yavuz au sud-ouest de Chypre jusqu'au 15 septembre.
Menaçante, elle « déconseille fermement de se rendre dans la zone de recherche ».
Déjà, début août, la Turquie avait dépêché le navire de recherche sismique Oruç Reis, entouré de bateaux de guerre, dans une zone revendiquée par la Grèce entre Chypre et la Crète.
Josep Borrell, chef de la diplomatie de l'Union Européenne, a demandé dimanche 16 août à la Turquie de « cesser immédiatement » les forages. Josep Borrell estime que son attitude belliqueuse « sape les efforts pour reprendre le dialogue et les négociations ».
Vendredi 14 août, les ministres des Affaires étrangères de l'UE avait déjà invité Ankara à stopper les explorations en cours et le déploiement de navires de guerre sur les zones contestées.
Ils ont donné pour mission à Josep Borrell de proposer d'ici fin août une liste de sanctions à l'encontre de la Turquie.
La France condamne l'attitude d'Ankara. Elle a renforcé jeudi 13 août sa présence militaire dans la région en envoyant deux Rafales, le porte-hélicoptères Tonnerre et la frégate La Fayette. La Grèce a positionné des navires de combat pour surveiller l'Oruç Reis.
Des pays comme l’Égypte ou Israël ont également fait part de leur préoccupation face à l’agressivité de la Turquie.
Les enjeux économiques sont à la hauteur de la tension militaire. La Méditerranée orientale possède d'énormes réserves de gaz déjà exploitées par Israël (Léviathan, Tamar) et l’Égypte (Zhor). Le Liban, la Grèce, Chypre et la Turquie veulent faire de même.
Source Econostrum
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