Depuis 2018, la ville de Fontenay a scellé une cinquantaine de pavés de la mémoire dans la chaussée. Ce mercredi, vingt-cinq autres ont été posés en hommage aux déportés. Ce mercredi, 25 nouveaux pavés de laiton ont été scellés dans la chaussée, gravés aux noms des déportés et inaugurés par le maire Jean-Philippe Gautrais aux côtés du rabbin Richard Chetboun.......Détails.......
Ils étaient cinq. Abraham, Anna, Sura, Israël, Ezriel. Ils s'étaient réfugiés là, au 83, boulevard de Verdun à Fontenay quand, entre 1942 et 1944, ils ont été déportés à Auschwitz depuis Drancy.
Abraham avait 18 ans, il a été assassiné cinq jours après son arrivée dans le camp de la mort. Comme sa mère, tuée à Auschwitz en mai 1944, elle avait 56 ans.
Anna, sa sœur a survécu et s'est éteinte à Ormesson en 2018, elle avait 95 ans. Seule rescapée de cette famille d'origine polonaise, c'est elle qui a permis de retracer leur histoire.
Devant le pavillon qui les abritait, cinq pavés de laiton gravés de leurs noms ont été scellés dans la chaussée ce mercredi matin.
Un deuxième hommage après celui rendu en juillet par la ville de Fontenay qui avait ajouté leur nom à la liste macabre sur le monument de la place des Martyrs-de-la-Résistance.
Depuis le printemps 2018, la ville a posé une cinquantaine de pavés de la mémoire dans vingt-quatre rues différentes.
Vingt-cinq pavés ont à nouveau été posés ce mercredi. Une trentaine d'autres le seront dans l'année.
Des « Stolpersteine » — « obstacle ou pierre d'achoppement » en allemand — qui rendent hommage aux habitants déportés dans les camps de la mort durant la Seconde Guerre mondiale.
Des pavés sur lesquels on bute, comme pour prendre conscience de l'horreur du régime nazi, qui sont aussi le moyen de garder la mémoire de ces hommes et de ces femmes qui vivaient là.
Une démarche historique et artistique lancée par le plasticien Allemand Gunter Demnig dès 1993 à Berlin.
« Ces pavés sont un écho, une fenêtre sur une partie sombre de notre histoire. Ils nous rappellent que le devoir de vigilance est une nécessité absolue et ne doit jamais faillir, a déclaré le maire Jean-Philippe Gautrais (FG) entouré de la communauté juive de Fontenay.
Simplement parce que mieux connaître son histoire c'est mieux appréhender le présent et que chaque passant qui prendra le temps de lire deviendra le porteur de la flamme de la mémoire. »
Source Le Parisien
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