Devant l’Assemblée générale des Nations unies, Walid Muallem, ministre syrien des Affaires étrangères, a déclaré que Damas chercherait à récupérer le plateau du Golan, tout comme il venait de reprendre le contrôle du Golan syrien dans une offensive soutenue par la Russie........Détails.........
« Tout comme nous avons libéré la sud de la Syrie des terroristes, nous sommes déterminés à libérer totalement le Golan syrien occupé selon les lignes du 4 juin 1967 », a-t-il affirmé.
Le Golan a été occupé par Israël en 1967 lors de la Guerre des Six jours avant de l’annexer au mépris du droit international.
Muallem a aussi accusé Israël de soutenir des groupes terroristes dans le sud de la Syrie et de les protéger « par le biais d’une intervention militaire directe, en lançant des attaques répétées contre la Syrie ».
Le chef de la diplomatie syrienne a salué l’armée et le peuple syriens pour avoir résisté pendant la guerre, étant « parfaitement convaincus qu’il s’agissait d’une bataille pour leur existence ».
Il a fustigé l’Occident et d’autres pays qui soutiennent l’opposition, en faisant allusion à leurs efforts manqués pour mettre en place un gouvernement de transition et à se débarrasser d’Assad.
« Malgré la déception de certains, nous sommes ici, après plus de sept années d’une guerre sale contre mon pays, pour annoncer au monde que la situation sur le terrain est devenue plus sure et stable, et que notre bataille contre le terrorisme est presque terminée », a déclaré W. Muallem.
Ce haut responsable syrien a dénoncé aussi les forces américaines, françaises et turques opérant dans son pays en les considérant comme des « forces d’occupation » qui doivent se « retirer immédiatement sans conditions ». Muallem a déclaré que les forces étrangères étaient illégalement sur le sol syrien, sous le prétexte de combattre le terrorisme, et ces forces « seront traitées en conséquence ».
La semaine dernière, la Russie et la Turquie ont trouvé un accord qui arrêtait une offensive imminente du gouvernement syrien pour reprendre le dernier bastion rebelle dans la province septentrionale d’Idleb.
L’accord vise à mettre en place une zone démilitarisée autour d’Idleb pour séparer les forces du gouvernement des rebelles, y compris ceux du groupe associé à al-Qaeda, aussi connu sous le nom de Front Nusra.
« Nous espérons que quand l’accord sera appliqué, le Front Nosra et d’autres terroristes seront éradiqués, éliminant ainsi les dernières poches de terrorisme de Syrie », a déclaré Muallem tout en martelant que Damas continuerait à « mener cette bataille sacrée jusqu’à ce que nous purgions tout le territoire syrien », à la fois des groupes terroristes et « de toute présence étrangère illégale ». La situation sur le terrain « est plus stable et plus sure grâce à la lutte contre le terrorisme » et « toutes les conditions sont maintenant présentes pour le retour volontaire des réfugiés », a-t-il déclaré. Muallem a critiqué la communauté internationale pour « avoir propagé des peurs irrationnelles » qui poussent les réfugiés à ne pas rentrer au pays.
« Nous devons appeler la communauté internationale et des organisations humanitaires à faciliter ces retours », a-t-il déclaré. « Ils donnent une tournure politique à ce qui devrait seulement être une question humanitaire ».
Les Etats-Unis disposent d’environ 2 000 soldats en Syrie, principalement des formateurs et des conseillers des forces kurdes et des Arabes syriens opposés à Assad.
La France a plus de 1 000 soldats sur le terrain. Quant aux Turcs, ils n’en finissent pas de renforcer leurs contingents déployés dans le Nord syrien…
Des réfugiés quittent le Liban
Il y a lieu de souligner que le dossier du retour des réfugiés syriens est d’une actualité brûlante.
Ainsi, parallèlement aux pourparlers engagés entre Amman et Moscou pour le traitement du dossier « camp Al-Rokbane », plusieurs centaines de réfugiés syriens installés dans différentes régions libanaises ont décidé de retourner ce lundi dans leur pays dans le cadre d’une opération de retour volontaire organisée par Beyrouth en coopération avec Damas.
Huit points de ralliement situés dans tout le Liban ont été choisis pour le rassemblement des réfugiés souhaitant rentrer en Syrie dans le cadre d’une vaste opération de retour organisée par la Sûreté générale libanaise en coordination avec le Haut comité des Nations unies pour les réfugiés et en présence de ses représentants.
La communauté internationale juge que les conditions ne sont pas encore réunies pour un retour « sûr et volontaire » des réfugiés, et préfère attendre une solution politique au conflit syrien.
Mais devant l’insistance du Liban, qui affirme ne plus être en mesure d’accueillir sur son sol un million et demi de réfugiés, l’équivalent du tiers de sa population, les agences de l’ONU ont accepté de jouer un rôle d’observateurs.
Plusieurs fois par mois, des opérations similaires sont ainsi organisées.
Le 17 septembre, près de 500 déplacés syriens étaient rentrés dans leurs pays. Le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, qui coordonne ce processus avec Damas, a indiqué que 50 000 réfugiés sont retournés en Syrie depuis le début de l’année, 25 000 dans le cadre d’opérations organisées par son service, et autant de leur propre initiative.
A ce rythme, le Liban espère renvoyer chez eux quelque 200 000 réfugiés d’ici un an.
Source Perspectives Med
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