« Un certain Monsieur Piekielny » a conquis le public quimpérois, samedi soir, et sera présentée le 17 octobre à Brest. Imaginée par Maurice Delaistier, guitariste, chanteur, conteur, la pièce ramène ses auditeurs dans ce Yiddishland d’avant la Seconde Guerre mondiale, et s’inspire largement de « La Promesse de l’aube », roman de Romain Gary.......Détails.......
La pièce « Un certain Monsieur Piekielny » raconte l’histoire d’un jeune juif désargenté.
Né à Wilno (nom polonais de Vilnius, capitale de la Lituanie), le jeune Roman est au cœur des préoccupations de sa mère qui lui veut un bel avenir : ambassadeur de France, aviateur, grand écrivain…
Son voisin, un certain Monsieur Piekielny, pose un jour sa main sur sa tête et lui dit : « Lorsque tu rencontreras de grands personnages, promets-moi de leur dire qu’au 16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait Monsieur Piekielny ».
La pièce revient souvent sur cet épisode, ainsi que ceux nombreux évoqués dans le roman, mais elle décrit, en chansons en poèmes, la vie travailleuse qui agitait les uns et les autres au sein de ces petits villages plein d’humanisme et de solidarité.
La guitare, le violon, les chants, magnifiquement interprétés par Nicolle Uzan, ponctuent cette histoire d’hommes et de femmes simple et heureuse.
Musique des mots
Au temps des fêtes, on danse la mazurka, on chante la Sérénade de Schubert et l’on évoque les poètes : Kafka, Perec et tant d’autres dont les noms dansent sur le mur imaginaire de Maurice Delaistier.
Lui conserve en lui toutes leurs musiques qui, en yiddish, deviennent une musique unique.
Pour mieux la célébrer, voici qu’il se lance dans une série de traductions qui amusent le public : « Savez-vous comment l’on dit carotte en yiddish ? ». Intarissable, il forme une farandole de sons qui, bien vite, se transforment en images.
Dans l’ombre douce, soudain, tenant le chandelier à sept branches, Nicolle Uzan s’avance, la scène est belle, inoubliable. La fête s’annonce douce et tendre, tranquille presque.
D’autres musiques naissent, au gré des souvenirs. Le violon les accompagne, la guitare entonne une mélodie qui donne de si belles intonations à la voix de la chanteuse.
La mise en scène de Juliette Piedevache met en valeur les mots, les chansons et crée une atmosphère propice au rêve, à la nostalgie, à la mélancolie peut-être.
Représentation d’« Un certain Monsieur Piekielny », le mercredi 17 octobre, à 20 h, dans l’amphi Guilcher de la faculté de lettres et sciences humaines Victor-Segalen.
Entrée libre.
La représentation sera suivie par un débat autour de thèmes tels l’identité culturelle ou le vivre ensemble.
Source Le Telegramme
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