mercredi 23 mai 2018

Irena Sendler, la résistante polonaise qui sauva 2 500 enfants dans le ghetto de Varsovie

 
Durant la Seconde Guerre mondiale, aider les juifs était passible de la peine de mort en Pologne. Malgré les risques encourus, la résistante polonaise Irena Sendler a permis à plus de 2 000 enfants vivant dans le ghetto de Varsovie d’échapper à l’Holocauste......Voici son histoire......


UNE FIGURE MARQUANTE


Lorsque l’Allemagne envahit la Pologne en 1939, Irena Sendler travaille au service d’aide sociale de la ville de Varsovie, qui apporte soutien et assistance médicale aux polonais les plus défavorisés. Avec l’aide de plusieurs de ses collègues, elle va produire durant 4 ans près de 3 000 faux papiers afin que les enfants et orphelins du ghetto juif de Varsovie puissent être placés dans des orphelinats du pays et des familles d’accueil.
En 1943, Sendler rejoint la Zegota, une organisation clandestine fondée un an plus tôt à Varsovie qui protège les Juifs et les aide à échapper à l’Holocauste. Se faisant désormais appeler « Jolanta », elle est chargée de s’occuper des enfants du ghetto de Varsovie.
Les dirigeants nazis, craignant que le typhus (qui fait alors des ravages en Europe de l’Est) ne touche leurs soldats, autorisent médecins et infirmières à se rendre dans le ghetto de Varsovie afin de rechercher des signes de la maladie et traiter les personnes qui en souffrent.
En utilisant ce prétexte pour se rendre régulièrement dans le ghetto, Sendler fait sortir clandestinement de nombreux bébés et enfants en bas âge et leur permet d’échapper à un sort terrible.
Pour cela, elle use de tous les moyens à sa disposition : ambulances et tramways dans la majorité des cas, mais également colis et valises lorsqu’il n’est pas possible de faire autrement.
Grâce au travail courageux des membres de la Zegota, plus de 2 500 enfants vont être sortis clandestinement des ghettos juifs de Pologne, et on estime que Sendler en sauvera elle-même plus de 400.

GRÂCE AU TRAVAIL D’IRENA SENDLER ET DE LA ZEGOTA, PLUS DE 2 500 ENFANTS VONT ÊTRE SORTIS DES GHETTOS JUIFS DE POLOGNE

La plupart des enfants secourus sont ensuite placés au sein de familles chrétiennes polonaises et reçoivent des noms chrétiens tandis que les autres sont placés dans divers orphelinats et couvents du pays. On leur enseigne également les prières et valeurs chrétiennes afin d’échapper aux contrôles d’identité qui se font de plus en plus nombreux.
En 1943, les déportations s’accélèrent et de nombreux juifs du ghetto de Varsovie sont envoyés dans le camps d’extermination de Treblinka et de Majdanek

Irena Sendler espère secrètement pouvoir garder ces enfants en lieu sûr jusqu’à la fin de la guerre, afin de pouvoir ensuite les rendre à leurs familles respectives. Ainsi, elle consigne tous les informations les concernant dans des documents qu’elle enterre dans le jardin de sa voisine.
Fin 1943, elle est arrêtée par la Gestapo.
Malgré les affreuses tortures infligées, qui la laisseront infirme à vie, elle ne révèle le nom d’aucun des enfants et ne trahit aucun des membres de son réseau.
Condamnée à mort en février 1944, elle est secourue le jour de son exécution par des membres de la Zegota qui parviennent à soudoyer un gardien de la prison où elle est retenue.

LA GESTAPO TORTURE SENDLER AFIN QU’ELLE RÉVÈLE LES NOMS DES ENFANTS, MAIS LA POLONAISE TIENT BON

Durant les mois qui suivent, la polonaise reprend son travail au sein de la Zegota sous un autre nom, et lorsque la guerre s’achève, elle travaille comme infirmière au sein d’un hôpital de fortune de Varsovie.
Elle tente de tenir sa promesse et fait de nombreuses recherches afin de pouvoir rendre les enfants qu’elle a sauvés à leurs familles respectives, mais découvre rapidement que la quasi-totalité d’entre elles ont été déportées et exterminées à Treblinka et à Majdanek, ou sont portées disparues.
Pour l’ensemble de ses actes courageux, Irena Sendler a reçu le titre de « Juste parmi les nations » en 1965 et celui de « l’Ordre de l’Aigle blanc », qui représente la plus haute distinction civile polonaise, en 2007.
Bien que sa contribution se soit révélée essentielle et ait permis de sauver la vie de plus de 2 000 enfants juifs durant la Seconde Guerre mondiale, la très humble polonaise reconnaissait un an avant sa mort qu’on lui avait toujours appris « à venir en aide toute personne en détresse, quelle que soit sa religion ou sa nationalité ».
Découvrez également l’histoire de Chiune Sugihara, ce japonais qui sauva près de 40 000 juifs de l’Holocauste, et celle de Lepa Radic, cette courageuse yougoslave de 17 ans qui fut pendue par les nazis.
 
Source Daily Geek Show
Vous nous aimez, prouvez-le....


 
Suivez-nous sur FaceBook ici:
Suivez nous sur Facebook... 
Sommaire
 Vous avez un business ?