Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a assuré vendredi que "plusieurs pays" envisageaient de déplacer leurs ambassades à Jérusalem à la suite de la décision du président américain Donald Trump de reconnaître la ville comme la capitale d'Israël......Détails......
Dans une interview accordée à la chaîne d'information CNN au lendemain du vote à l'ONU d'une résolution condamnant la décision américaine, le dirigeant israélien a déclaré que l'annonce du déménagement de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem pourrait ouvrir la voie à d'autres pays.
"Nous sommes en train de discuter avec plusieurs pays qui envisagent sérieusement de dire exactement la même chose que les Etats-Unis et de déménager leurs ambassades à Jérusalem", a déclaré Benyamin Netanyahou.
Le Premier ministre israélien a estimé que la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël revenait à "reconnaître une vérité historique".
"Jérusalem est la capitale d'Israël depuis 3000 ans, et l'époque du roi David. Elle a été la capitale d'Israël pendant 70 ans, et il est temps que les Etats-Unis disent -et je me réjouis qu'ils l'aient dit- 'c'est la capitale et nous le reconnaissons".
Netanyahou n'a cependant pas voulu révéler quels pays étaient susceptibles de déménager leurs ambassades, "parce que je veux que cela réussisse", précisant que l'annonce n'est pas gravée dans le marbre.
Trump a reconnu Jérusalem comme la capitale d'Israël, rompant avec le consensus international selon lequel le statut final de la ville sainte devrait être décidé dans le cadre du processus de paix.
De nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies ont appelé à la création d'une capitale palestinienne à Jérusalem-Est, alors que la décision de Trump a été largement critiquée par la communauté internationale.
La semaine dernière, les dirigeants des 57 membres de l'Organisation de coopération islamique ont reconnu Jérusalem-Est comme la capitale occupée d'un État palestinien.
Alors que le journaliste lui a demandé s'il était prêt à négocier l'avenir de Jérusalem avec les Palestiniens, Netanyahou a affirmé qu'il était "prêt à faire valoir (sa) position".
"Notre position est que Jérusalem doit rester une ville unie et sûre, où prévaut la liberté de culte pour toutes les religions. Au Moyen-Orient, nous sommes à peu près les seuls qui garantissent cette liberté de culte pour les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans", a-t-il expliqué
"C'est ma vision de Jérusalem: les Palestiniens peuvent avoir une vision différente. Ils devraient venir négocier, mais ils disent qu'ils ne négocieront pas, ils s'éloignent de la table des négociations (...) vous voulez la paix, venez négocier la paix", a-t-il affirmé.
Le Premier ministre israélien s'est par ailleurs montré nuancé sur la solution à deux Etats, se disant favorable "à une situation où les Palestiniens peuvent se gouverner eux-mêmes", tant en insistant sur le fait qu'Israël reste responsable de la sécurité dans toute la Judée-Samarie.
"La condition la plus importante dont nous avons besoin pour une paix efficace et durable, aussi bien pour les Palestiniens que pour les Israéliens et la région, est une situation où Israël a un contrôle total de la sécurité sur cette minuscule région", a déclaré Netanyahu, faisant allusion à Israël et à la Judée-Samarie.
Les dirigeants palestiniens ont catégoriquement rejeté cette option, affirmant qu'elle ne leur garantirait pas la pleine souveraineté sur leurs territoires.
Vendredi, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a affirmé qu'il n'accepterait "aucun plan" de paix proposé par les États-Unis au Proche-Orient après leur reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël.
"Les États-Unis se sont disqualifiés eux-mêmes", a indiqué à Paris le leader palestinien, qui a refusé de rencontrer le vice-président américain Mike Pence lors de son prochain voyage au Proche-Orient, et alors que les États-Unis préparent un plan de paix pour la région devant être dévoilé aux alentours du printemps 2018.
Source I24News
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