jeudi 21 décembre 2017

Intelligence artificielle : les humains ont (encore) le monopole de l'humour ?


Une intelligence artificielle (IA) peut-elle être drôle ? De nombreuses équipes du monde entier planchent sur cette question. “Eric Horvitz et Dafna Shahaf, chercheur chez Microsoft et chercheuse à l’Université hébraïque de Jérusalem, en collaboration avec l’ancien dessinateur du New Yorker Robert Mankoff, ont récemment montré qu’une Intelligence Artificielle peut dire ce qui est drôle parmi une série de cartoons”, indique Nautilus. Mais savoir repérer des plaisanteries ne signifie pas être capable d’en faire.....Détails.......


Des chercheurs de l’Université Marquette à Milwaukee ont de leur côté développé Zoei (Zestful Outlook on Emotional Intelligence), un robot qui tente de raconter des blagues, distingue les expressions des visages, reconnaît et enregistre les réactions du public aux blagues précédentes et, en fonctionnant par essais et erreurs, s’améliore peu à peu.
Pour le moment, Zoei n’a pas été testé en dehors d’un face-à-face. On est encore loin de pouvoir assister à un one-man-show d’une IA humoriste !

Même des humains n’ont pas d’humour

“L’humour n’est pas évident, même pour les humains”, constate dans New Scientist Mark Riedl, chercheur au Georgia Institute of Technology à Atlanta, qui travaille sur des IA susceptibles de raconter des histoires.
L’humour fait appel à des références de la culture populaire, à la satire sociale, l’ironie et l’empathie, etc.
Piotr Mirowski, chercheur à l’Université de l’Alberta expérimente avec son acolyte Kory Mathewson A.L.Ex (Artificial Language Experiment), une IA capable d’interagir avec eux sur scène. Il explique au New Scientist :
"En d’autres termes, comprendre et faire de l’humour nécessite une très grande intelligence.”
“A.L.Ex [essaie de] comprendre ce que disent ses partenaires humains, d’imaginer une réponse le plus vite possible et de l’exprimer grâce à un synthétiseur vocal”, détaille New Scientist. Le tout en s’efforçant de produire un spectacle comique. Ensemble, ils se sont déjà produits dans des festivals de comédie une trentaine de fois, devant 3 000 personnes en tout. Ils ont en général reçu un accueil favorable.
Mais les chercheurs ont bien conscience que les personnes qui se déplacent dans ce genre de festivals s’attendent à voir des choses drôles, “ce qui les rend plus réceptives aux efforts de l’IA, souligne le magazine, et le fait que l’IA soit incarnée par un petit robot mignon met définitivement le public de leur côté”.
Source Courrier International
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