La protestation, qui a coûté la vie à quatre émeutiers Palestiniens et fait des centaines de blessés, semble s’estomper, cinq jours après la décision de Trump sur le statut de Jérusalem......Détails.......
Si la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d'Israël continue d’occuper l'agenda diplomatique, la mobilisation de la rue palestinienne semble s’essoufler.
Cinq jours après le coup de tonnerre initié par Donald Trump, les heurts entre Palestiniens et soldats israéliens ont fait lundi 27 blessés, atteints par des projectiles en caoutchouc ou des balles réelles en Judée Samarie et dans la bande de Gaza.
Dans la soirée, l'armée israélienne a mené des frappes et des bombardements contre des positions du mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, après un tir de roquette en provenance de l'enclave palestinienne.
En reconnaissant unilatéralement le 6 décembre Jérusalem comme la capitale d'Israël, M. Trump a déclenché des manifestations quotidiennes dans le monde musulman, la colère des dirigeants palestiniens et une réprobation quasiment unanime de la communauté internationale, toujours préoccupée lundi des retombées dans une région en plein tumulte.
Lors d'une visite au Caire, le président russe Vladimir Poutine a critiqué le caractère «déstabilisateur» de la décision de son homologue Donald Trump. Il a appelé à «une reprise immédiate des négociations directes israélo-palestiniennes sur tous les sujets disputés, y compris le statut de Jérusalem». La veille, Emmanuel Macron, dans le sillage de l’Union européenne, avait exhorté Benjamin Netanyahou à «des gestes courageux en faveur des Palestiniens», dont le gel de la colonisation.
Le retentissement du déménagement de l’ambassade d’Israël à Jérusalem a paradoxalement aiguisé les tensions entre les groupes rivaux palestiniens du Hamas et de l’Autorité palestinienne.
Le Hamas et l'Autorité prônent des tactiques opposées : «Les uns veulent un soulèvement, les autres pas. Les uns veulent une escalade militaire, les autres non», dit Naji Sharab, professeur de sciences politiques à l'université Al-Azhar de Gaza.
Ce désaccord nuit au transfert de pouvoir que le Hamas avait signé en octobre dans la bande de Gaza.
Il avait accepté de rétrocéder d'ici au 1er décembre les pouvoirs dans cette enclave à l'Autorité palestinienne, qu'il avait évincée par la force en 2007. Mais la date avait ensuite été repoussée in extremis au 10 décembre.
Les deux parties n'ont notamment toujours donné aucun signe d'accord sur une question cruciale : le sort de la branche armée du Hamas, réputée forte de 25 000 hommes et de milliers de roquettes.
Le Hamas exclut de rendre les armes, le président de l'Autorité Mahmoud Abbas refuse lui d'assumer les responsabilités civiles sans contrôler la sécurité.
Source Le Parisien
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