Le Théâtre du Rond-Point présente We Love Arabs de Hillel Kogan et Adi Boutros. Sous forme d’un duo, le chorégraphe israélien Hillel Kogan s’efforce de mettre en scène les relations entre Israéliens et Palestiniens, et rend sensibles pour mieux s’en défaire, idées reçues et poncifs sur la difficile coexistence des Juifs et des Arabes......Détails........
Dans We Love Arabs, le chorégraphe israélien Hillel Kogan se met en scène avec le danseur Adi Boutrous dans un duo dont l’humour et l’ironie brocarde les lieux communs sur les relations entre Juifs et Arabes.
We Love Arabs : l’intention d’une pièce
Danseur de la compagnie de danse israélienne Batsheva Dance Company, Hillel Kogan conduit ses propres projets dans lesquels se conjuguent danse et théâtre. We Love Arabs est le récit l’histoire de la rencontre entre un chorégraphe israélien, Hillel Kogan lui-même, et un danseur arabe, Adi Boutros.
Dans ce spectacle, Hillel Kogan évoque certes les difficultés ordinaires de la vie entre deux communautés dans un pays déchiré par la haine, mais n’hésite pas à se railler des banalités et des opinions préconçues marquant la vie politique israélienne.
We Love Arabs se veut ainsi le pastiche de celle-ci, pastiche révélant le rôle joué par le racisme dans le long conflit entres Israéliens et Palestiniens.
Une telle intention s’éclaire une fois exprimée sous forme de chorégraphie. Hillel Kogan entend en effet prendre à parti ceux qui opposent artificiellement deux manières d’être et de se déplacer, «deux façons de se déplacer : comme un arabe, comme un juif», la théorie de la race étant en quelque sorte appliquée ici à la danse.
Cette perspective, precise toutefois Hillel Kogan, a été quelque peu modifié pour s’attacher davantage à la perception de l’Arabe et de l’Orient par l’Occidental, notamment l’«Israélien juif et de gauche».
Engagé, Hilklel Kogan l’est certainement, et revendique sa position toute personnelle à l’égard du conflit israélo-palestinien.
We Love Arabs : de la contrainte au partage ?
We Love Arabs met en place les principaux éléments de ce dernier au cours d’une repetition imaginaire.
Hillel Kogan ne conçoit-il pas la scène comme un territoire que les deux danseurs doivent s’approprier tout en tenant inévitablement compte de la presence de chacun ?
Ainsi se rencontrent Adi Boutros, le danseur arabe, et Hillel Kogan. Tous deux sont conduits à composer, à créer un spectacle nécessairement conflictuel. Si Hillel Kogan impose d’abord cette création à Adi Boutros, qui l’accepte sans mot dire, l’effet de la contraite va disparaître et laisser place à une suite de confrontations chorégraphiées soulignant l’ambigüité de l’existence partagée des peoples juif et arabe.
Source Paris Art
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