Le manque de légumes que traverse Israël depuis plusieurs semaines est loin d’être terminé, selon Ynet le site d’informations du quotidien à grand tirage Yedioth Aharonot. Depuis plusieurs semaines, Israël traverse une crise agricole encore jamais égalée. Les conditions de chaleur intense et le manque de réactivité des importateurs ont engendré une montée des prix qui a attaqué les Israéliens – juifs et musulmans – en pleines fêtes de début d’année...
Les agriculteurs annoncent de manière claire : « Le problème persistera pendant encore un mois. Les tomates, ce n’est pas de la pénicilline, celui qui ne peut pas se le permettre n’a qu’à pas chercher à en acheter ».
Les agriculteurs se plaignent aujourd’hui de ne rien avoir à cueillir. L’un d’entre eux s’est exprimé pour Ynet : « Voilà 70 ans qu’il n’a pas fait aussi chaud. Aucun d’entre nous n’a réussi à tempérer les conditions de croissance des fruits et légumes et le peu qui a poussé ne donne pas très envie ! Je ne récolte que 15 à 20 tonnes par semaines et non pas 100 comme à mon habitude. Tout cela ne sera plus qu’un mauvais souvenir d’ici un mois ou deux, mais en attendant, le dommage économique qui nous a été causé est irréparable, sans compter le manque chez les consommateurs ».
Cette crise ne se résume pas qu’aux tomates, mais à la quasi-totalité des fruits et légumes qui ne viennent pas de l’importation : les prix ont quadruplé, et voila pourquoi un kilo de tomates de mauvaise qualité peut valoir près de 17 shekels (3.9 euros).
Le ministère de l’Agriculture a réagi en expliquant que « les fêtes juives et leur proximité avec les fêtes musulmanes cette année, ont engendré une demande élevée et par la force des choses, moins de jours de travail. Ceci entrelacé avec la chaleur extrême que nous avons connue et un virus qui a attaqué une grande partie des plantations dans le sud du pays ont engendré les prix que vous connaissez et le vide dans les étalages ».
Les ministres de l’Agriculture et des Finances, Ouri Ariel et Moshé Kahlon ont autorisé l’importation de tomates sans taxe jusqu’à la résolution de la crise. « Nous avons d’ores et déjà résolu la crise des concombres et leur prix est redescendu à 3.5 shekels le kilo », a déclaré Moshé Kahlon.
Source IsraPresse