jeudi 29 octobre 2015

La consommation privée, principal moteur de croissance du PIB d'Israël


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En 2015, la croissance du PIB israélien ne repose plus que sur la consommation des ménages ; tous les autres moteurs ont calé ou se sont éteints. Le PIB réel d’Israël progresse au rythme de 2,5% depuis le début de 2015, mais les prévisions risquent d’être revues à la baisse au quatrième trimestre de cette année, notamment en raison de l’escalade de la tension dans la région...



Selon la note de conjoncture que vient de publier le ministère des Finances à Jérusalem, la croissance du PIB sera plus faible cette année que celle de 2014 (2,6%) et de 2013 (3,3%).
Une analyse des différentes composantes à la croissance montre que seule la consommation privée a encore une contribution positive sur la croissance. La contribution des exportations et des investissements sera négative, alors que la consommation de l’administration publique continue de se contracter en raison du report du vote du budget de 2015.


CONSOMMATION PRIVÉE : RECORD DEPUIS 2010


La consommation privée sera le principal facteur de croissance globale du PIB israélien en 2015 ; elle augmentera de 4,1%, soit la progression la plus rapide enregistrée depuis 2010. Il s’agit d’un rythme de croissance par tête de 2%.
La contribution de la consommation privée à la croissance varie selon les achats inclus dans le panier de la ménagère israélienne. La contribution principale sera celle des services qui vont progresser de 1,7% en 2015, ainsi que des dépenses en produits industriels, énergie et eau, qui augmenteront de 0,7%.
En revanche, une contribution négative est observée parmi les biens de consommation durable comme véhicules, meubles ou équipement ménager (- 0,8%) et les biens semi-durables (textile, habillement). Dans le poste des produits alimentaires, une certaine stabilité est observée au même niveau de celui des années 2012-2104.


CONSOMMATION PUBLIQUE : STABILITÉ


La consommation des administrations publiques augmentera d’un petit 2% en 2015. Soit moins que le rythme de croissance enregistré durant les années 2011 à 2014 et qui tournait entre 3 et 4% l’an. Un des facteurs du ralentissement observé en 2015 par rapport à 2014 se trouve dans la baisse des dépenses militaires qui avaient bondi l’an passé en raison de l’opération militaire à Gaza.
En 2015, les dépenses militaires auront une contribution négative à la croissance de la consommation publique. En revanche, les dépenses publiques civiles contrebalanceront le recul des dépenses militaires, avec un rythme de croissance positif.


INVESTISSEMENTS ET EXPORTATIONS : RECUL


Le point noir de l’économie israélienne de 2015 reste la chute continue des investissements. Ceux-ci baisseront de 0,8% cette année, après une baisse de 2% en 2014. Tous les postes d’investissement sont en recul, depuis la construction en passant par les moyens de transports et jusqu’aux équipements industriels.
Autre sujet d’inquiétude pour les économistes israéliens : les exportations de biens et services. Celles-ci reculeront de 3,7% en 2015. La baisse des exportations de marchandises est générale; elle touche les produits manufacturés, l’agriculture, et les diamants.


Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley