Le chef du gouvernement israélien Binyamin Netanyahou a rappelé lundi que l’assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin avait entraîné un véritable « traumatisme » au sein de la société israélienne. « Cet évènement tragique a percé un trou en plein cœur de la démocratie israélienne et nous devons le refermer...
Certains d’entre nous nient encore aujourd’hui la légitimité de notre démocratie – le fait que les décisions se prennent aux urnes et non sur les places publiques ou à la gâchette d’un fusil », a déploré le Premier ministre devant la Knesset réunie pour rendre hommage à Yitzhak Rabin, assassiné il y a vingt ans, le 4 novembre 1995.
Le Premier ministre a souligné que malgré leurs efforts aucun des six chefs du gouvernement qui ont succédé à M. Rabin n’a réussi à actualiser la vision de paix qu’étaient censés véhiculer les Accords d’Oslo, dont l’ancien Premier ministre fut l’un des acteurs principaux.
« S’ils ne sont pas prêts à reconnaître Israël comme le foyer du peuple juif et à renoncer à leur rêve de retourner à Haïfa et Jaffa, s’ils continuent à apprendre à leurs enfants à honnir les Juifs et à considérer les Israéliens comme des impérialistes, il ne saurait y avoir la paix », a lancé le chef du gouvernement, faisant référence à l’absence de partenaire à la paix au sein du leadership palestinien.
« Rabin espérait qu’il y aurait un changement dans la région, mais lui aussi a été rattrapé par une vague de terrorisme odieuse et de fanatisme islamique qui a touché toute la région. Nous avons quitté la bande de Gaza et que s’est-il passé ? La moitié des Palestiniens, qui s’adonne au culte islamiste fanatique, nous envoie des missiles, tandis que l’autre moitié se refuse à s’opposer à la première.
Chez les Palestiniens, il n’y a pas d’image miroir de notre société qui aspire à la paix et est partagée sur la façon de l’atteindre. Yitzhak Rabin était un homme très intelligent et il avait compris cela au plus profond de son être », a renchéri M. Netanyahou. Et de rappeler : « M. Rabin a lutté contre le terrorisme avec fermeté et sans hésitation. »
Le chef de l’opposition, Yitzhak Herzog (Camp sioniste), qui s’est exprimé après le Premier ministre a, de son côté, fustigé le chef du gouvernement : « M. Rabin a essayé d’empêcher qu’Israël devienne ‘Israstine’, un enfer. » Et d’ajouter : « M. Rabin était un homme responsable. Aujourd’hui, le leadership ne fait que s’interroger sur qui reporter la responsabilité ».
Source IsraPresse