jeudi 11 juin 2015

Des enquêteurs de la CPI arrivent en Israël et dans les territoires palestiniens


Une délégation d’enquêteurs de la Cour pénale internationale à la Haye doit arriver en Israël et dans les territoires palestiniens le 27 juin, dans le cadre de l’enquête préliminaire menée sur des allégations de l’Autorité palestinienne de « crimes de guerre et possibles crimes contre l’humanité dans les territoires palestiniens », selon Haaretz mercredi...
 

Le but de l’enquête préliminaire est de déterminer si il y a une base raisonnable aux poursuites et si les crimes présumés relèvent de la compétence de la Cour pour ouvrir une enquête.
Un avocat palestinien a déclaré à Haaretz que « les nouvelles de l’arrivée de la délégation sont un bon signe, et indiquent que le tribunal prend au sérieux la question ».
Les enquêteurs, dont la mission « n’était pas planifiée » selon les dires, devront aussi examiner les crimes de guerres potentiels du Hamas dans l’enclave palestinienne.
Par ailleurs, le groupe islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, s’est servi du conflit avec Israël dans l’enclave palestinienne pour « régler ses comptes » avec ses rivaux palestiniens, exécutant au moins 23 personnes dans ce qui pourrait s’apparenter à des crimes de guerre, a affirmé Amnesty international.
Un nouveau rapport de l’ONG basée à Londres sur la guerre de Gaza de juillet-août 2014 dénonce « une campagne brutale d’enlèvements, de torture et de crimes contre des Palestiniens accusés de ‘collaborer’ avec Israël » de la part du Hamas.
Le rapport détaille « les exécutions sommaires d’au moins 23 Palestiniens et l’arrestation et la torture de dizaines d’autres ».
« Il est absolument épouvantable que, tandis que les forces israéliennes infligeaient des pertes humaines et matérielles massives au peuple de Gaza, les forces du Hamas en aient profité pour régler sans vergogne leurs comptes, menant une série d’assassinats et d’autres graves violations » des droits de l’Homme, affirme le directeur d’Amnesty pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Philip Luther.
En mars, Amnesty avait déjà accusé des groupes armés palestiniens de crime de guerre pendant le conflit.
Selon le rapport paru mercredi, « les forces du Hamas ont aussi enlevé, torturé ou attaqué des membres du Fatah, leur principal rival politique à Gaza, dont d’anciens membres des forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ».
« Pas une seule personne n’a été reconnue responsable des crimes du Hamas contre les Palestiniens pendant le conflit de 2014, ce qui indique que ces crimes étaient soient ordonnés soient approuvés par les autorités », ajoute l’ONG.
M. Luther accuse le Hamas de « crimes révoltants contre des individus sans défense », qui, dans certains cas, constituent des crimes de guerre.
Selon lui, le mouvement a « méprisé les règles les plus élémentaires du droit humanitaire international ».
Des accusations récusées par le mouvement islamiste, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007.
« Ce rapport est dirigé contre la résistance palestinienne et contre le Hamas », a déclaré à l’AFP Fawzi Barhoum, un de ses porte-paroles à Gaza.
« Il manque de professionnalisme et de crédibilité et est volontairement exagéré, sans prendre en compte tous les partis concernés ou vérifier la validité de l’information », a-t-il ajouté.
Amnesty appelle l’Autorité palestinienne, basée à Ramallah, en Judée-Samarie, et le Hamas à « coopérer avec des mécanismes d’enquête internationaux indépendants et impartiaux », et à traduire les suspects en justice.
Source JerusalemPlus