Le premier ministre Benyamin Netanyahou a répliqué aux critiques sur la « loi sur l’état juif » au cours d’une rencontre avec son homologue tchèque Bohuslav Sobotka, lors d’une visite de haut niveau pour promouvoir les relations entre Israël et la République Tchèque. La reconnaissance d’Israël comme l’état-nation du peuple juif est une exigence fondamentale de tout accord de paix en ce qui concerne Israël, a rappelé Netanyahou aux détracteurs de la loi...
« Israël est l’état-nation du peuple juif. Israël est un modèle de démocratie, ça a toujours été comme cela, et ça sera toujours comme cela, » a déclaré le premier ministre. « Un état qui consacre l’égalité des droits de la personne pour tous et chacun de ses citoyens. »
« Je ne connais pas une démocratie plus dynamique qu’Israël dans le monde, et certainement pas dans notre région, » a-t-il poursuivi. « Cette démocratie est garantie.
Ce qui est contesté est Israël comme l’état-nation du peuple juif, et nous mettons donc à jour via la loi ce droit national du peuple juif, côte-à-côte avec une garantie des droits de la personne pour tous ses citoyens. »
Netanyahou a répété son engagement à pousser la loi, tout en veillant à ce qu’elle consacre ces deux valeurs fondamentales d’Israël, en tant qu’état juif et démocratique. « Nous allons continuer à le faire afin de clarifier le fait qu’Israël est (à la fois) un état juif et démocratique, » a-t-il dit.
Lundi, le département d’état américain a publié une déclaration disant que la loi porterait atteinte à l’engagement d’Israël à l’égalité des droits.
« Israël est un état juif et démocratique, et tous ses citoyens devraient jouir de droits égaux, » a déclaré lundi le porte-parole Jeff Rathke. « Nous attendons d’Israël qu’il s’en tienne à ses principes démocratiques. »
En réponse, le ministre de l’économie Naftali Bennett (Bayit Yéhoudi) a déclaré que les Etats-Unis n’avaient pas à s’impliquer dans le projet de loi.
« Je dis aux américains que les affaires de l’état d’Israël, nous allons les gérer (seuls), » a-t-il dit. « Nous devons faire face aux conséquences de la loi et quel genre de pays nous voulons. »
« A la fin, c’est notre problème, » a-t-il ajouté. « C’est une question interne et je pense que personne n’a le droit d’intervenir là-dessus. »
La « loi sur l’état juif » est composée de deux projets de loi faits par trois députés : Zeev Elkin (Likoud), Yariv Levin (Likoud) et Ayelet Shaked (Bayit Yéhoudi).
Les deux projets, qui sont similaires dans leurs principes, soulèvent de manière effective l’influence juive sur le système juridique, l’élevant sur les éléments « démocratiques » de l’identité d’Israël comme un « état démocratique et juif ».
La proposition, dans la pratique, verrait l’hébreu défini comme la seule langue officielle et l’arabe relégué à une langue à « statut spécial », concrétiserait l’étoile et les jours fériés juifs comme symbole et congés nationaux, et définirait Israël comme un état qui « s’efforce d’installer les juifs au sein de ses frontières ».
Une contre-proposition du premier ministre Benyamin Netanyahou permettrait de réduire l’efficacité de la loi pour faire des éléments juifs de la loi des éléments égaux, mais non pas plus élevés, au caractère « démocratique » d’Israël, et souligne que « l’état permettra à quiconque en Israël, indépendamment de la religion, la race ou la nationalité, de préserver sa culture, son patrimoine et son identité. »
Elle garde également la définition de l’hébreu comme langue officielle et la clause sur les juifs s’installant au sein des frontières d’Israël.
Source JerusalemPlus