Une start-up fondée par un Israélien, Meron Gribetz, promet de révolutionner la réalité augmentée en lançant en juin 2014 de nouvelles lunettes, bien plus performante que les Google Glass...
Les technologies de lunettes intelligentes existantes
L'idée d'embarquer un ordinateur capable d'afficher des informations contextuelles dans le champ de vision de son utilisateur a pu se concrétiser pour le grand public ces dernières années. Le produit le plus connu est certainement les Google Glass. Elles se présentent sous la forme d'un petit écran transparent qui se superpose dans le champ visuel supérieur droit de l'oeil droit de son utilisateur. En termes de fonctionnalités, on se rapproche d'un smartphone, sans le besoin de le sortir de sa poche ou de le tenir à la main.
Similaires aux Google Glass, les produits de Recon Instruments comme le MOD live, permettent l'affichage de données comme la vitesse, l'altitude, la température et autres statistiques utiles pour les sportifs (skieurs, cyclistes ou amoureux du wingsuit). L'écran est positionné à l'intérieur d'un masque de ski et demande à l'utilisateur de regarder en bas à droite pour pouvoir le lire. Contrairement aux Google Glass, il n'est pas transparent.
De la réalité virtuelle à la réalité augmentée : un défi technologique
Le concept de META est radicalement différent. L'entreprise ne veut pas se contenter de proposer un simple dispositif d'affichage tête haute, mais une véritable expérience de réalité augmentée. L'objectif est très ambitieux car pour pouvoir créer une expérience de réalité augmentée convaincante il faut déjà être capable de maitriser la création de réalité virtuelle. Dans ce domaine, on assiste actuellement à une percée technologique de la start-up Oculus VR - récemment rachetée par Facebook - avec son prototype Oculus Rift.
Déjà disponible pour les développeurs, il se présente sous la forme d'un masque avec deux écrans, un pour chaque oeil afin de créer un effet de profondeur, et bardé de capteurs inertiels pour connaître en temps réel l'orientation de la tête de l'utilisateur. Le principe est de changer la perspective de ce que voit l'utilisateur en fonction de ses mouvements de têtes. Le concept est connu et utilisé depuis des années mais n'a pas pu percer pour le grand public jusqu'à maintenant à cause de la lourdeur du dispositif et la latence d'affichage qui crée des maux de coeurs après quelques minutes d'utilisation. Deux problèmes qu'Oculus VR dit avoir résolu, ce qui devrait permettre sa commercialisation dans le courant de l'année 2014 au prix de lancement de 300 dollars.
Pour réussir son défi de réalité augmentée, la start-up israélienne META doit atteindre le même niveau technique que l'Oculus Rift, mais au lieu d'utiliser un masque pour l'affichage, doit être capable d'afficher l'image des écrans sur des verres de lunettes transparents. De plus, afin de pouvoir superposer des éléments virtuels à la réalité, le système doit être capable de percevoir en 3D son environnement immédiat et le faire coïncider avec ce qu'il affiche en prenant en compte les mouvements de tête de l'utilisateur, le tout avec un très faible latence. Pour le capteur 3D, l'entreprise peut s'appuyer sur les technologies RGB-D des sociétés israéliennes PrimeSense ou Time of Flight, déjà utilisées dans les capteurs Kinect v1 et v2 de Microsoft. Cependant, au vu de la taille de ces capteurs, de l'encombrement de l'Oculus Rift et de la puissance de calcul nécessaire, il est difficile de croire que META arrivera ses objectifs d'ici juin 2014. Les différentes briques technologiques sont là, mais leur niveau de miniaturisation et d'intégration n'est pas encore assez poussé.
Source Bulletins Electroniques