Même si les chiffres officiels font état de l’arrivée de plus de 3.000 olim de France pour l’année 2013, tout le monde ici, en Israël, est conscient que, sur le terrain, les français qui viennent s’y installer sont bien plus nombreux. Il suffit de se promener dans les rues de Jérusalem, Natanya, Ashdod, Ashkélon, Raanana, Hertzélia, Tel Aviv ou même d’Eilat, pour comprendre l’ampleur de ce phénomène. Des communautés entières qui ont quitté, au fil des années, la France depuis le début des années 2000, date de la seconde Intifada qui a déclenché le véritable tournant de leur Alyah suite à un déchaînement haineux des médias hexagonaux et de plusieurs élus politiques à l’encontre d’Israël, se retrouvent désormais ici.
En fait, pour des raisons propres à chacun, beaucoup choisissent de venir vivre ici mais sous un statut différent que celui d’Olé : résidant temporaire A/1 ou visa de touriste longue durée. Ces statuts offrent une alternative temporaire à tous ceux qui veulent, notamment, préparer leur future Alyah étape par étape, histoire de se rassurer.
Les jeunes sont particulièrement concernés par ces statuts provisoires puisque des milliers d’entre eux venus du monde entier viennent expérimenter chaque année le projet Massa. Ce programme, financé par le gouvernement israélien, l’Agence Juive et le Keren Hayesod, s’adresse à tous les jeunes juifs de Galout (Exil – Diaspora), âgés de 18 à 30 ans, qui souhaitent vivre à l’israélienne pour une durée qui s’étend de 5 mois à un an. MASSA offre toute une panoplie de programmes, 200 au total (!), qui permettent à chaque jeune de trouver celui qui lui est le plus adapté. Beaucoup, fraîchement titulaires du bac, choisissent de saisir cette opportunité pour débuter leurs études universitaires en Israël.
En effet, dans le cadre du projet MASSA, les jeunes candidats peuvent bénéficier d’une prise en charge partielle de leurs frais universitaires. Plusieurs établissements d’enseignement supérieur participent à ce projet, comme le très prestigieux Ma’hon Lev de Jérusalem (The Jerusalem College of Technology), établissement religieux pour hommes, qui propose des formations d’ingénieurs parmi les meilleures du pays ou, bien encore, un cursus en comptabilité avec préparation au concours d’expertise comptable en 4ème année. Toujours à Jérusalem, il existe également le Ma’hon Tal qui, lui, s’adresse aux jeunes filles. L’université Bar-Ilan, située à Tel Aviv, propose également un programme, très bien étudié, destiné aux olim. Dans un tout autre registre, l’IDC d’Hertzélia, établissement privé complètement indépendant, propose aux étudiants venus des quatre coins du monde, de préparer un diplôme en gestion des affaires, droit, informatique, économie, qui est reconnu au niveau international.
Mais cette année, un établissement semble se distinguer grâce aux efforts qu’il entreprend pour séduire les jeunes francophones à l’intention desquels il a mis sur pied un programme qui leur est complètement adapté, il s’agit de l’institut d’enseignement supérieur Samy Shamoon situé à Béershéva. Il faut dire que le très apprécié maire de la ville, M. Roubik Danilovitch, a tout fait pour faciliter l’intégration de ces futurs arrivants, à commencer par une aide financière mensuelle destinée à tous les étudiants français qui choisiront d’étudier sur Béershéva et, plus précisément, dans la cité universitaire flambant neuf qui a été récemment inaugurée dans la vieille ville en pleine réhabilitation, véritable cœur de la vie estudiantine.
Le programme mis en place par l’institut Samy Shamoon de Béershéva, pour les olim francophones, s’appelle « Premier pas dans le monde de l’ingénierie » et débutera le 26 octobre 2015 pour une durée de neuf mois dont le montant demandé à chaque étudiant s’élève à 11.500 dollars. Comme précisé plus haut, en fonction des critères personnels de chacun, une partie de cette somme est prise en charge via le projet MASSA.
Le programme de Samy Shamoon s’adresse aux jeunes francophones âgés de 18 à 27 ans, titulaires d’un bac S, ES, STG ou STI, et propose à la fois un oulpan, des cours de judaïsme et bien sûr une introduction au monde de l’ingénierie. Tout a été étudié pour entourer et encadrer les francophones de manière à leur permettre d’étudier dans des conditions optimales. Par ailleurs, ce programme inclut de nombreuses activités destinées à faire découvrir le pays aux étudiants et les faire vivre intensément une année durant laquelle ils seront complètement immergés dans la société israélienne.
Les cours se dérouleront sur le campus de Béershéva, la ville de toutes les opportunités, récemment élue par le gouvernement capitale cybernétique du pays…
Début février, des représentants de l’Institut Samy Shamoon feront le déplacement en Belgique, à Bruxelles et Anvers, puis en France, à Paris, Lyon, Toulouse et Marseille, pour rencontrer les candidats.
La direction de l’établissement explique que tous ces moyens sont mis en œuvre parce que, pour elle, l’Alyah des jeunes juifs de France représente un potentiel prometteur et qu’elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour accueillir dans les meilleures conditions ces jeunes gens de qualité.
Dans quel autre pays au monde, vous êtes attendu les bras ouverts avec autant de chaleur et de moyens ?Source Israel Actu