Au lendemain d'une rencontre entre le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif à Téhéran et le membre du Comité central du Fatah Jibril Rajoub, celui-ci a déclaré mercredi que son mouvement était intéressé par une reprise des relations avec la République islamique. Lors d'une interview accordée a la télévision libanaise, Rajoub a déclaré que l'Autorité palestinienne était prête à envisager un renouvellement des relations israélo-iranienne. Nos cartes sont sur la table et avons parlé franchement, nous ne cherchons pas à tricher ou de manipuler tout le monde ".
Rajoub a rencontré Zarif mardi lors d'une rare visite d'un responsable de l'Autorité palestinienne à la République islamique.
Lors de la réunion, Zarif a déclaré qu'Israël a utilisé " le programme nucléaire pacifique de l'Iran comme prétexte pour détourner l'attention du monde de leurs crimes perpétrés en Palestine ".
Israël et les pays occidentaux ont longtemps accusé l'Iran de poursuivre secrètement la fabrication d'armes nucléaires en parralléle du programme de nuvléaire civil, accusation réfutée par Téhéran.
Jérusalem a critiqué l'accord nucléaire intérimaire conclu entre l'Iran et les puissances mondiales en Novembre.
Zarif aurait declaré a Rajoub qu'une des motivations de l'Iran pour faire avancer les négociations avec la communauté internationale sur son programme nucléaire a été de priver Israël de cette « excuse ». Il a ajouté que la lutte des Palestiniens est " une cause fondamentale " de la République islamique d'Iran.
Rajoub, un membre éminent du Fatah, parti du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas , a déclaré que les palestiniens n'arrêteront pas la résistance jusqu'à ce que la mise en place d'un gouvernement palestinien indépendant dans Jérusalem-Est soit instauré.
Bien que le role officiel de Rajoub ne soit actuellement que " président de l'Association de football de la Palestine", sa visite est un événement important dans les relations entre l'Iran et l'Autorité palestinienne, qui au cours des dernières années ont surtout été tendues.
L'Iran a traditionnellement tenu des liens étroits avec le Hamas, un rival du Fatah. Les mollahs ont souvent pris parti en faveur du Hamas, notamment par rapport au processus de paix, rejettant toute négociation avec Israël, venant ainsi contredire la position de l'Autorité palestinienne.
En 2010, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a vivement critiqué l'Autorité palestinienne pour avoir repris les négociations de paix avec Israël. Un porte-parole de l'époque, Nabil Abou Rudaineh avait declaré : " Celui qui ne représente pas le peuple palestinien, celui qui a falsifié les résultats des élections, celui la n'a pas le droit de parler de la Palestine ".
Pourtant, en 2012, Abbas a été invité par Ahmadinejad a se rendre à Téhéran, une offre qu'il avait d'abord accepté mais a laquelle il n'a finalement pas donné suite. Les deux se sont cependant rencontré au Caire en Février 2013, en marge du sommet de l'Organisation de la coopération islamique, Abbas avait remercié le président iranien pour son soutien lors du vote pour la reconnaissance de l'entité palestinienne en tant qu'Etat a l'ONU en Novembre 2012.
Source Koide9enisrael