Israël va autoriser l'acheminement de matériaux de construction dans la bande de Gaza, a indiqué le ministère de la défense israélien dimanche 26 janvier. Interdites en 2007, avant d'être de nouveau autorisées, mais pas pour le secteur privé, les importations avaient été suspendues une nouvelle fois en octobre après la découverte d'un tunnel reliant la bande de Gaza au territoire israélien destiné, selon l'armée israélienne, à des « activités terroristes ».
« Quelque 1 000 tonnes de ciment et de matériaux de construction vont entrer dans la bande de Gaza pour réparer les dégâts de la tempête et pour d'autres projets menés par des agences de l'ONU », selon un communiqué du ministère de la défense. Une tempête a sévèrement frappé la bande de Gaza le mois dernier, et les vents violents ainsi que les inondations ont causé d'importants dégâts.
L'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé qu'elle avait reçu l'autorisation de commencer de nouvelles constructions, qui n'ont pas de liens avec la tempête. « Israël a informé l'UNRWA qu'il avait donné son autorisation à l'entrée de matériaux pour six nouveaux projets à Gaza », a indiqué le porte-parole de l'agence, Ahmad Abou Hassna, ajoutant qu'il s'agissait de construire un nouveau quartier résidentiel et cinq écoles. La livraison devrait arriver la semaine prochaine, a-t-il ajouté.
Selon un accord conclu avec l'ONU en décembre, les importations de matériaux sont autorisées, mais uniquement pour les projets des agences onusiennes. L'importation de ciment et de fer à destination du secteur privé est interdite depuis 2007 – à l'exception d'un bref interlude – et la prise de contrôle de l'enclave palestinienne par le Hamas, Israël affirmant craindre leur utilisation à des fins militaires.
Gaza est soumis à un blocus israélien depuis 2006, lorsque des militants palestiniens ont capturé Gilad Shalit, un soldat israélien, libéré en 2011 lors d'un échange de prisonnier. Il s'est renforcé en 2007 avec l'arrivée du Hamas, mais a depuis été allégé, sous la pression internationale.
Source Le Monde