jeudi 21 mars 2013

Le président Russe Vladimir Poutine a invité Netanyahou en Russie



Le président russe, Vladimir Poutine, a invité le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, à effectuer une visite en Russie, a déclaré aujourd’hui un responsable israélien. Le maître du Kremlin a adressé l’invitation par courrier mais elle ne porte aucune mention de date, a dit ce responsable, sous le couvert de l’anonymat.

“Le Premier ministre Netanyahu a reçu une lettre du président russe Vladimir Poutine le félicitant pour la formation du nouveau gouvernement israélien et l’invitant à se rendre en visite à Moscou”, selon le responsable. Le président américain, Barack Obama, est attendu dans les heures à venir en Israël, où il effectuera sa première visite officielle en tant que chef d’Etat.
De son côté, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s’est rendu à Moscou la semaine dernière, où il a dit son espoir de voir les négociations de paix avec Israël relancées cette année, même si, à son avis, il y a peu de chances que cela se fasse.

"Moscou est un intermédiaire essentiel dans les difficiles négociations pour convaincre Téhéran de suspendre son programme d’enrichissement d’uranium. Le droit de veto russe au Conseil de sécurité de l’ONU fait de Moscou un partenaire indispensable au vote de sanctions internationales, mais pas toujours facile à convaincre. Les Russes ont exigé et obtenu à plusieurs reprises la limitation de certaines de ces sanctions.
Combustible russe pour les centrales israéliennes

Moscou a aussi fourni à Téhéran la centrale nucléaire à Buchehr, programme auquel s’opposait Israël. Entrée en service en 2011 et fonctionnant avec du combustible russe, cette centrale devrait pendant quelques années être exploitée par des ingénieurs russes avant de passer sous contrôle de l’Iran.
La Russie a en revanche gelé un contrat de livraison de son système de défense antiaérienne S-300 à Téhéran, se conformant ainsi aux sanctions internationales. La perspective de voir l’Iran doté de ces armes sophistiquées avait été longtemps un sujet d’inquiétude pour Israël, qui n’exclut pas de recourir à des frappes aériennes en cas d’échec de la diplomatie.
Le dossier syrien est venu s’ajouter à ­celui de l’Iran. La Russie a jusqu’à présent bloqué le vote par le Conseil de sécurité de plusieurs résolutions internationales condamnant le régime de Bachar el-Assad, et continue de livrer des armes à la Syrie. Le système S-300 refusé à l’Iran aurait été livré à Damas, et des navires russes débarquent régulièrement du matériel militaire dans le port syrien de Tartous.
Hypothèse inquiétante

Israël a récemment condamné la répression du régime syrien, et semble à présent souhaiter sa chute, qui priverait le Hezbollah de sa base arrière syrienne, et l’Iran d’un allié important dans la région. Mais la perspective de voir des systèmes d’armes sophistiqués tomber entre les mains du Hezbollah ou d’autres groupes armés reste une hypothèse inquiétante pour Israël, qui fait de sa supériorité aérienne absolue l’une des clés de sa sécurité régionale.
Dans le «Quartier russe» de Jérusalem, les drapeaux russes flottent de nouveau sur le palais Sergueï. Cet ancien hospice pour la noblesse russe, construit au XIXe siècle par le grand-duc Sergueï, frère du tsar, est sur le point d’être restitué à la Russie. Décidée en 2008 par le gouvernement Olmert, cette restitution est vue comme un geste de bonne volonté d’Israël au président Poutine".

Source Israel Valley et lefigaro